Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Télécoms : les fréquences à la frontière Togo-Ghana à l’heure de la coordination

Pendant 3 jours, du 9 au 11 septembre à Accra, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep Togo) et la National communications authority (NCA) du Ghana ont parlé le même langage : celui des fréquences. Le but est de renforcer la coopération transfrontalière dans la gestion des services de télécommunications.

Avec l’essor des usages numériques et l’arrivée accélérée de nouvelles technologies, la frontière Togo-Ghana devient un véritable laboratoire de défis. Les signaux se chevauchent, les interférences perturbent, et les consommateurs frontaliers en paient le prix. « Des discussions techniques étaient déjà en cours depuis plusieurs mois », a rappelé le chef de délégation togolaise, Awutey Dodji Sylvanus, avant d’exprimer son optimisme quant à l’adoption de révisions du cadre actuel.

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Dans les coulisses, les grands opérateurs comme Moov Africa et Yas Togo ont répondu présent. Leur implication vise à sécuriser des investissements colossaux et à garantir une expérience fluide aux abonnés. La présence de ces acteurs prouve que la coordination des fréquences dépasse le simple cadre technique : elle engage l’avenir du marché télécom régional.

Cette coopération touche aussi le quotidien des usagers à travers le roaming. Les accords de free-roaming permettent désormais aux Togolais et aux Ghanéens de communiquer librement de part et d’autre de la frontière, comme c’est déjà le cas avec le Bénin et, plus récemment, le Burkina Faso. Pourtant, tout n’est pas parfait : un rapport d’avril 2025 dénonce encore « des disparités persistantes », avec des tarifs voix plus élevés au Ghana et des services data limités.

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Ces discussions d’Accra ne sont donc qu’une étape. Car au-delà des fréquences, l’harmonisation des prix et l’amélioration de la qualité des services restent des priorités. Pour l’Arcep, la bataille est d’offrir aux usagers un réseau stable, des tarifs équitables et une intégration régionale réussie.

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