Pour les pays en développement, l’IA peut améliorer la rapidité, la précision et la qualité de la gestion des soins cliniques dans les domaines où il manque de professionnels de santé qualifiés.
L’amélioration de l’accès aux services de santé en Afrique de l’Ouest grâce à l’intelligence artificielle (IA) et à des solutions numériques innovantes, a fait l’objet d’un partenariat scellé entre la Société financière internationale (IFC), et « KERA Health Platforms », une startup opérant dans le domaine de la e-santé, basée à Dakar au Sénégal.
En phase de pré-amorçage, KERA est une société à « fort potentiel » axée sur l’IA en Afrique francophone, a indiqué l’IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale. Le partenariat permettra de connecter et d’enrichir l’écosystème de soins de santé grâce à des services utilisant l’IA, a-t-on affirmé. Dans ce cadre, KERA agrège, numérise et analyse des données de santé décentralisées en vue de créer une plateforme de services de santé intégrée pour l’Afrique, en commençant par le Sénégal, a-t-on ajouté.
La plateforme tire parti de l’IA en regroupant des données cloisonnées dans l’écosystème, notamment les dossiers de santé électroniques (DSE), les résultats de laboratoire, les données pharmaceutiques, les dossiers médicaux intelligents et les produits d’assurance-maladie. Cette technologie permettra d’améliorer, à moindre coût, la fourniture de soins de santé en mettant à disposition des patients, des professionnels de santé et d’autres partenaires des informations utiles, a-t-on souligné.
Le secteur de la santé est fortement tributaire des données, ce qui en fait un secteur de choix pour l’utilisation des technologies d’analyse de données et d’IA. Pour les pays en développement, l’IA peut améliorer la rapidité, la précision et la qualité de la gestion des soins cliniques dans les domaines où il manque de professionnels de santé qualifiés.
Confrontée à un défi urgent en matière de santé, l’Afrique enregistre l’un des plus faibles ratios médecins-population au monde, avec environ 1,5 professionnel de santé pour 1 000 personnes, a rappelé l’IFC, relayant des chiffres de l’OMS. Au Sénégal, en 2020, on comptait en moyenne moins d’un médecin pour 10 000 habitants, a-t-on poursuivi.
dpa