Le climat social dans le secteur bancaire s’est tendu en bras de fer syndical, depuis, ce 23 septembre par une grève. Le gouvernement par la voix du ministère de la Réforme, du Service public, du Travail et du Dialogue social dans un communiqué fait le point sur la situation.
Le 20 septembre 2024, la direction de Sunu Bank-Togo annonçait alors une procédure de licenciement pour motif économique visant 120 salariés. Motif invoqué : « les difficultés auxquelles cet établissement est confronté ».
Face à la menace, l’État s’est engagé dans une médiation active. Les ministères des Finances et du Travail ont ouvert un dialogue pour écouter « les préoccupations et les doléances des travailleurs concernés, mais aussi les difficultés auxquelles l’employeur est confronté ». Ces démarches ont porté un premier fruit : le nombre de salariés visés est passé de 120 à 42. De plus, la banque s’est engagée à mettre en place « des mesures additionnelles d’accompagnement » pour les employés concernés.
Mais la tension reste vive. Le 21 août 2025, les syndicats Synbank et Synassur ont déposé un préavis de grève. Ils exigent « l’annulation pure et simple du licenciement pour motif économique » à Sunu Bank-Togo, estimant que les justifications avancées « ne sont pas réelles et sérieuses ». Ils réclament également l’arrêt des poursuites contre un délégué du personnel d’Ecobank-Togo.
Le gouvernement, de son côté, rappelle que la procédure disciplinaire visant ce dernier est régulière et que les poursuites émanent « d’un client de la banque ».
Le 23 septembre 2025, une rencontre entre le ministre du Travail et les syndicats a tenté de désamorcer la crise. L’autorité a exhorté les partenaires sociaux à « reconsidérer leur mot d’ordre et à s’abstenir en conséquence de recourir à une cessation des activités ». En dépit de cette rencontre, les syndicats ont finalement entré en grève. Pour le ministère du Travail, la cessation des activités dans le secteur bancaire, financier et des assurances, « telle qu’envisagée pour les 24, 25 et 26 septembre 2025, les conditions d’une grève régulière, pour les motifs spécifiques évoqués, n’étant pas remplies ».
Entre licenciements allégés et bras de fer syndical, la bataille sociale à Sunu Bank-Togo reste ouverte, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du secteur bancaire dans le pays.