Le gouvernement togolais a décidé d’améliorer les performances du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et le plaçant dans la contractualisation.
Cette décision intervient depuis qu’un audit de la gestion a révélé de graves dysfonctionnements administratifs, comptables et des spéculations dans la vente des poches de sang par certains agents véreux et cupides.
Ainsi le centre est placé sous le régime de la contractualisation afin de permettre un système de santé efficace, un management exemplaire et le respect des procédures. Ces conditions restent au max yeux du gouvernement la clé indispensable pour relever le défi de qualité.
Au Togo, malgré les nombreux investissements dans la formation des ressources humaines et les équipements, la création des circuits parallèles qui représentent un véritable manque à gagner pour la structure elle-même et l’Etat se multiplie et sape les efforts des gouvernants. C’est le cas au CNTS après une mission d’audit et de contrôle réalisée sur demande du ministère de la santé.
Pour pallier au tableau tristement affiché par l’audit, le ministre de la santé, professeur Moustafa Mijiyawa a décidé sur accord de la première ministre, Victoire Tomégah-Dogbé et du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé de mettre en « urgence » le centre national de transfusion sanguine sous contractualisation. Ce qui ne signifie guère une privatisation devant faire augmenter les frais de vente des poches de sang dont le coût subventionné est de 6500 F (poche adulte) et 4000 f pour les enfants et d’autres prestations.
« L’Etat ne se désengage pas de sa responsabilité. La contractualisation nous permet de trouver des solutions à la gestion. L’Etat assurera toutes les charges financières et les autres besoins. La société contractante n’aura que la charge de la gestion », a expliqué le ministre Moustapha Mijiyawa lors du lancement de la réforme au CHU SO en 2018.
Sur le terrain, le contractant imposera un régime de bonne gestion dans les opérations, puis veillera à la qualité du service rendu, à la ponctualité du personnel et aux comptes rendus bien établis.
Le contractant veillera également au grain à la vente des poches de sang (nombre disponible et vendu journalièrement), à l’achat ou non des équipements essentiels au travail et au recrutement ou non de spécialiste.