La réunion des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à laquelle a pris part le président Faure Gnassingbé, à Accra, a accouché d’un certain nombre de décisions sur le Mali. Les membres de cette communauté ont suspendu le pays d’Ibrahim Boubacar Keita des institutions de l’organisation sous-régionale et demandent la « nomination immédiate » d’un nouveau Premier ministre civil.
Les chefs d’État ont unanimement condamné le récent coup d’État. Selon les dirigeants, ce coup de force « est une violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire tenu au Peduase Lodge, Aburi, Ghana, le 15 septembre 2020 et une violation de la Charte de transition ».
Après avoir écouté le rapport de la part de l’ex président nigérian, Goodluck Jonathan, les dirigeants africains de la CEDEAO ont exprimé de vives et profondes inquiétudes face à la crise actuelle au Mali, qui arrive à mi-chemin de la fin de la période de transition convenue, dans le contexte des défis de sécurité liés aux attaques terroristes incessantes et à la pandémie de Covid-19 avec ses conséquences socio-économiques désastreuses. Pour leur part, ils ont demandé « la libération immédiate de l’ancien président et premier ministre de la transition, assignés à résidence ».
Après de longues discussions sur la situation, les chefs d’État et de gouvernement ont pris les décisions selon laquelle le Mali est suspendu des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO; ils ont demandé la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil; et exigent la formation d’un nouveau gouvernement inclusif pour poursuivre le programme de transition.
Ils ont par ailleurs exhorté tous les partenaires internationaux telle que l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition.