Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Sénégal / Médina : une Togolaise de 39 ans se suicide dans un foyer pour femmes en détresse

Dans les rues de la Médina au Sénégal, l’aube s’est levée sur un drame. Une femme togolaise, âgée de 39 ans, a choisi de mettre fin à ses jours dans un centre d’accueil pour femmes en détresse. Quelques heures plus tôt, elle y trouvait pourtant un semblant de havre.

Tout commence l’après-midi du lundi 20 octobre 2025, dans les couloirs de l’hôpital Dalal Diam de Guédiawaye. Une assistante sociale, Madame B., cherche une solution pour une patiente « sans famille, sans ressources, ni destination précise ». Sœur E. Mbaye, responsable du foyer Rose Virginie à Fass, accepte aussitôt de l’accueillir.

La patiente s’appelait A. Émilie Akoli. Originaire du Togo, elle racontait à la religieuse  »une vie marquée par les épreuves ». Orpheline depuis longtemps, elle avait tenté de se reconstruire au Sénégal. Mais après la rupture avec son compagnon ghanéen, tout s’était effondré : le loyer impayé, l’expulsion, puis la rue. L’hôpital avait été son dernier refuge avant le foyer.

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Ce soir-là, vers 20 heures, la sœur referme la porte à double tour, confiante. « Gardez les clés, je n’ai pas l’intention de sortir », lui avait dit la nouvelle pensionnaire. La nuit s’annonçant calme, s’est révélée par la suite fatale.

Mardi matin, le silence est pesant. La porte est toujours close. En entrant, Sœur Mbaye découvre l’irréparable : A. Émilie Akoli s’est pendue à l’aide d’un foulard marron, attaché à un lit de fer.

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Les policiers de la Médina ont aussitôt investi les lieux. La Police technique et scientifique a procédé aux constatations, tandis qu’une autopsie a été ordonnée.

Derrière les faits, demeure la douleur muette d’une vie brisée ; celle d’une femme étrangère, perdue entre espoir et désespoir, qui n’aura trouvé la paix malheureusement que dans le silence de la nuit.

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