Le rideau est tombé sur la première session ordinaire du Sénat togolais, une étape inédite et fondatrice pour la jeune chambre haute. « C’est avec un profond sentiment de responsabilité que je m’adresse à vous aujourd’hui », a déclaré Barry Moussa Barqué, président du Sénat, en faisant son discours de clôture.
Depuis son entrée en fonction en avril, le Sénat a posé les premières pierres de l’édifice institutionnel qui façonnera désormais la vie parlementaire du pays. 3 mois d’intenses travaux, couronnés par l’adoption du budget de fonctionnement et la création de 3 groupes parlementaires, symboles d’une pluralité assumée.
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Les sénateurs n’ont pas manqué d’initier la professionnalisation du personnel administratif grâce à un stage obtenu en partenariat avec l’Assemblée nationale.
Dans son adresse, Barry Moussa Barqué a salué « la profonde admiration » du Sénat à l’égard de « Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé », dont la vision est perçue comme le moteur d’un Togo plus uni et plus prospère. Un hommage appuyé à celui qui incarne, aux yeux du président du Sénat, la modernisation et la stabilité.

Mais au-delà du bilan, le discours a aussi pris une tonalité d’alerte face aux « appels à la désobéissance civile » qui circulent sur les réseaux sociaux, ces « arènes modernes où se croisent les voix et les regards ». Pour Barqué, la paix reste un « joyau exquis » qu’il faut protéger. Il en appelle à « transformer les cris en dialogue, les fractures en ponts, et les ombres en lumière ».
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Alors que s’ouvre l’intersession, coïncidant avec les élections municipales, le président du Sénat exhorte à une « nation réconciliée avec elle-même ». Son mot d’ordre résonne comme une prière solennelle : « Que nos actions soient guidées par la sagesse des anciens et l’ardeur des jeunes. »

Ce premier chapitre du Sénat s’achève sur une note d’espoir et de responsabilité. Rendez-vous en octobre pour la deuxième session ordinaire, avec la promesse d’un Sénat « fort, au service des intérêts de notre nation et du bien-être de nos concitoyens ».