Dans une émission à la télévision nationale, TVT, le ministre de la Fonction publique a révélé que la FESEN, organisatrice de la grève des enseignants des 3 et 4 novembre derniers, reconnaît finalement que le mouvement de cessation de travail ne respectait pas les lois en vigueur.
Le ministre Gilbert Bawara, invité du journal télévisé de 20 heures sur la télévision nationale (TVT) ce samedi, a souligné que le gouvernement a davantage et en priorité opté pour la pédagogie en attirant l’attention des enseignants sur les règles applicables en matière de grève.
Il a relevé que selon les nouvelles dispositions stipulées dans le code du travail, pour qu’une grève soit observée, il faut 2 conditions, la négociation préalable sur les préoccupations et les revendications et le préavis. Il s’est dit étonné que c’est par les réseaux sociaux qu’il a appris qu’il y aurait grève.
Pour le ministre Bawara « Pour éviter les grèves intempestives et sauvages, il faut que l’employeur et les travailleurs aient d’abord la possibilité de négocier. La deuxième condition est le dépôt d’un préavis de 10 jours ouvrés. Tel n’a pas été le cas ici. ».
Il poursuit en précisant que «… L’organisation syndicale à l’origine de ce mouvement reconnaît que les conditions d’une grève licite n’ont pas été respectées, qu’il n’y a pas eu de négociation et de préavis. Cela signifie que les responsables de cette organisation syndicale ont agi d’une manière malicieuse, subversive, saugrenue».
Il précise par ailleurs que le gouvernement n’a en aucune façon procédé par menace ni intimidation.
« C’est maintenant que j’apprends qu’on peut suspendre une grève en 2020 et la reprendre en 2021 sur la base du préavis qui avait eu lieu l’année précédente. Je crois que personne ne nous aurait pris au sérieux en tant que gouvernement », a-t-il lancé, note le confrère.
Cette grève de deux jours organisée les 3 et 4 novembre dernier a valu de lourdes sanctions à des grévistes.