La surveillance des maladies est d’autant plus nécessaire que le continent connaît plusieurs urgences sanitaires évitables ou contrôlables, selon l’OMS.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Institut allemand Robert Koch et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont annoncé conjointement le lancement d’un partenariat pour la sécurité sanitaire afin de renforcer la surveillance des maladies en Afrique.
Le partenariat vise à renforcer les capacités de l’Afrique en matière de sécurité sanitaire dans les domaines de la veille épidémiologique, de la biosécurité, de la surveillance intégrée des maladies, de la surveillance événementielle et de la surveillance génomique.
Le partenariat cherche à encourager un « leadership fort » de la part des pays, a indiqué l’OMS. La première phase sera mise en œuvre en Gambie, au Mali, au Maroc, en Namibie, en Tunisie et en Afrique du Sud, avant d’être étendue à d’autres pays.
Selon l’OMS, le renforcement de la surveillance des maladies est une « condition essentielle de la sécurité sanitaire ». Ce renforcement est d’autant plus nécessaire que le continent connaît plus d’urgences sanitaires que d’autres pays. Plusieurs d’entre elles sont évitables ou contrôlables, a-t-on ajouté.
Le Covid-19 a mis en évidence le rôle essentiel des laboratoires de santé publique dans la surveillance ainsi que la nécessité d’améliorer la collecte, la gestion, la communication et la diffusion des données afin de garantir l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes.
L’OMS va aider les pays africains à renforcer leurs systèmes de santé en collaborant avec Africa CDC dans le cadre du Plan d’action conjoint pour les urgences (JEAP). Lancé en 2022, JEAP est une réponse aux menaces sanitaires touchant les êtres humains, les animaux, les végétaux et l’environnement.
L’Afrique est confrontée chaque année à plus d’une centaine d’épidémies conjuguées aux crises humanitaires déclenchées par les conflits et les catastrophes induites par le changement climatique, a relevé l’OMS à l’occasion d’un partenariat avec CDC Africa en mai.
dpa