Pour une lutte efficace contre les activités maritimes illicites, les chefs d’Etat-major de la marine de la Cedeao se sont concertés à Lomé. Dans le cadre de la 3éme réunion des sous-comités tenue ces 15 et 16 octobre 2023, les travaux ont été présidés par Edem Kokou Tengue, ministre de l’Economie maritime, de la pêche et de la protection côtière.
L’examen de l’état des opérations et la fonctionnalité des centres maritimes de la CEDEAO dans la lutte contre les activités maritimes illicites dans la région, est l’un des sujets phares de cette rencontre.
Précisément, il s’agit d’évaluer la stratégie et le plan d’action maritime intégrés de la communauté. Cette évaluation a conduit chaque pays à faire le point de la situation.
Pour renforcer la coopération régionale dans la lutte contre la piraterie et toutes autres activités maritimes illicites, le ministre a relevé les incidences des activités illicites en mer. « Les activités illicites en mer font une pluralité de maux, et ce tant sur le plan économique, environnemental et social ».
En Afrique subsaharienne, les eaux territoriales sont en proie à des activités illicites. Pour baisser la criminalité en mer, les marines de la CEDEAO ont pris plusieurs initiatives et mesures. La mise en œuvre de ces mécanismes de sûreté et de sécurité des eaux territoriales a permis de faire baisser les attaques de 68 à 15 de 2018 à 2022. Pour le premier trimestre 2023, aucune attaque n’a été énumérée.
En ce qui concerne ces résultats, Edem Tengue ajoute : « les batailles gagnées nous induisent nécessairement de nouveaux défis à relever. Aussi faudra-t-il prendre conscience du passé, s’ancrer véritablement sur les enjeux et acquis du présent et s’armer pour nous projeter ».
Pour réprimer les pirates et les dissuader, le Togo en 2021 a traduit certains de ces derniers devant la justice des pirates maritimes, une première dans la sous-région.