Condition sine qua non de tout développement, la sécurité, la paix et la stabilité sont au cœur des initiatives gouvernementales. Pour les garantir, le volet sécuritaire fait l’objet d’une attention particulière eu égard à l’extrémisme violent et à l’insécurité au nord du pays. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba a levé le voile sur les actions visant à renforcer la sécurité nationale lors d’une émission radiophonique, le lundi 9 septembre 2024.
L’une des premières ressources d’une armée étant les troupes, des initiatives ont été menées en vue de renforcer l’effectif des Forces de défense et de sécurité (FDS) du pays. Selon le ministre, entre 2020 et 2024, le pays a recruté près de 3 000 policiers et 5 000 gendarmes. Ces recrutements visent à pourvoir aux besoins sur le terrain afin d’assurer un bon maillage sécuritaire sur l’ensemble du territoire. Ces diverses actions qui concourent à améliorer la sécurité nationale, sont accompagnées d’une politique de modernisation des équipements militaires. L’acquisition de matériels, de techniques avancées et des technologies appropriées grâce aux collaborations internationales permettent au Togo de croître en défense sécuritaire. Un laboratoire criminel numérique a été également mis en place pour permettre aux services d’enquête de fournir des résultats plus précis et détaillés lors des investigations complexes.
Revenant sur la portée du volet sécuritaire et la place que lui concède le gouvernement, le Colonel Calixte Batossie Madjoulba a appellé les citoyens à une œuvre participative en vue de préserver la sécurité nationale. « La sécurité est un axe majeur de l’action de l’État, un besoin capital pour les populations. L’État fait sa part, et il revient à chaque citoyen de faire la sienne pour que notre pays puisse conserver la paix et la stabilité », a-t-il indiqué. Selon l’officiel, une sécurité durable, « c’est l’affaire de tous les jours et il faut que chaque citoyen puisse contribuer à l’affirmation de cette sécurité », a-t-il ajouté.
D’autres initiatives ont été prises pour renforcer la sécurité nationale. Il s’agit de la loi de programmation militaire, adoptée en décembre 2020 pour 5 ans, et le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), créé en 2019. De plus, des actions dans le cadre du Programme d’urgence de renforcement de la sécurité dans la région des Savanes (2022-2025) continuent de jouer un rôle essentiel. Ce Programme a permis de mobiliser près de 326 milliards de FCFA pour renforcer la sécurité dans la zone septentrionale du pays.
« Nous rendons grâce à Dieu qu’à ce jour aucune portion du pays n’est occupée. C’est une guerre asymétrique dans laquelle nous avons plus de victoires que d’attaques. On communique peu, juste parce que nous sommes dans une zone d’opération et donc la communication doit être maîtrisée, sinon elle risque d’être contre-productive », a expliqué le ministre. La préservation de l’intégrité territoriale est donc la somme des efforts multiformes qui ont été initiés de part et d’autre sous l’orientation du président de la République, Faure Gnassingbé.
En vue de renforcer les initiatives prises, le Togo opte pour le renforcement de la coopération sino-togolaise en matière de défense. C’est dans ce sens que ce 04 septembre, le chef de l’Etat s’est entretenu lors du Forum économique sino-africain (FOCAC 2024) avec le ministre de la Défense chinois.
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