En vue de mieux structurer le tissu économique national, le Togo s’apprête à faire un nouveau pas marquant. À partir du 3 mars 2025, le pays lancera son deuxième Recensement général des entreprises (RGE-2), une opération d’envergure qui s’étendra sur deux mois. Cette annonce a été faite, ce 20 février à Lomé, lors d’une cérémonie officielle présidée par la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kayi Mivedor.
Pour mener à bien cette mission, 1 300 agents recenseurs seront déployés à travers le pays. Ils seront « identifiables grâce à leurs badges et gilets » et auront pour tâche de collecter des informations précises sur « la répartition géographique des entreprises, leur taille ainsi que les secteurs d’activités dans lesquels elles évoluent ».
Le but est de fournir aux autorités publiques et aux investisseurs des « outils fiables et actualisés », permettant d’orienter au mieux les politiques économiques et les stratégies d’investissement. Cette initiative vise à renforcer la transparence et à optimiser le climat des affaires dans un pays où l’entrepreneuriat joue un rôle clé dans la croissance.
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Une technologie de pointe au service du recensement
Pour garantir la fiabilité des données, ce recensement s’appuiera sur des outils d’intelligence artificielle, une première qui promet d’améliorer la précision et l’efficacité du processus. En amont, une large campagne de sensibilisation sera menée dans l’ensemble des régions économiques, accompagnée d’une formation des agents et d’une enquête pilote destinée à tester le dispositif.
Ce projet, soutenu financièrement par la Banque mondiale dans le cadre du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest (PHASAO), s’inscrit dans la continuité du premier recensement de 2017, qui avait permis d’identifier 115 880 entreprises à travers le pays. Avec cette nouvelle édition, le Togo entend renforcer sa connaissance du secteur privé et affiner ses choix stratégiques pour l’avenir.