Le nord du Togo respire un air nouveau. Le mardi 24 juin 2025, un ambitieux projet social a été lancé dans la région des Savanes, une zone trop souvent oubliée, pourtant durement touchée par la crise sécuritaire sahélienne. Baptisé « Améliorer l’accès équitable et durable à un ensemble intégré de services essentiels pour les enfants du nord du Togo au moyen d’une approche de cohésion », ce programme porte déjà un souffle d’espoir.
Son budget est d’une enveloppe colossale de 8,3 milliards FCFA. Un chiffre qui traduit la volonté ferme d’améliorer l’accès aux services sociaux de base et de réinventer l’avenir des enfants.
Au cœur du projet, une vision simple et forte : offrir à chaque enfant, qu’il soit déplacé ou issu des communautés d’accueil, un accès équitable à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’assainissement et à la protection sociale.
Lire aussi : Coupe continentale 2025 de beach volley : la désillusion du Maroc face au Togo
La Corée du Sud, par le biais de l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica), contribue largement avec 7,8 milliards FCFA, un geste salué par les autorités togolaises. « La Corée est prête à accompagner ce projet dans la partie septentrionale du Togo et sa mise en œuvre doit être immédiate », a affirmé Dong Hyun Lee, directeur pays de Koica.
L’Unicef, fidèle partenaire des enfants, injecte 485,48 millions FCFA, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) apporte 59,87 millions FCFA.
Lire aussi : Beachvolley : le Togo fait chuter l’Égypte et va en demi-finale de la Coupe continentale 2025
Ce programme, qui s’étalera de 2025 à 2029, s’articule autour de trois composantes principales. Il cible les enfants de 0 à 5 ans, de 6 à 12 ans, et les adolescents de 13 à 18 ans, avec un objectif clair : « garantir un accès intégré et équitable aux services essentiels dès la petite enfance jusqu’à l’adolescence ».
Au-delà des infrastructures, il s’agit aussi d’améliorer la qualité de la dépense publique, en réorientant les ressources vers des actions à fort impact et en réduisant les coûts superflus.
Lire aussi : http://Kigali et Kinshasa : la paix renaît grâce à l’implication togolaise
« Nous souhaitons que les financements soient prioritairement orientés vers les zones les plus vulnérables », a martelé Edjéou Essohanam, directeur de cabinet du ministre de la Planification du développement et de la coopération.
Ce projet s’inscrit dans la continuité des efforts initiés depuis 2021, confirmant la solidarité des partenaires internationaux face à la fragilité du nord.