Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Santé sexuelle et reproductive : à Kpalimé, le Parlement trace la voie d’une loi plus ambitieuse

Pour un cadre législatif plus protecteur de la santé sexuelle et reproductive, les députés togolais ont initié un atelier qui s’est clôturé, ce 29 août à Kpalimé. Trois jours d’échanges intenses ont débouché sur une promesse forte : transformer les constats en une loi ambitieuse, adaptée aux réalités du pays et aux standards internationaux.

Cette clôture a été présidée par le président de l’Assemblée nationale, Sevon-Tépé Kodjo Adédzé. Dès les premières interventions, le ton était donné. « Nous avons dressé un état des lieux préoccupant sur la mortalité maternelle et les avortements clandestins au Togo », a reconnu le président de l’institution parlementaire. Derrière ces mots se dessine une urgence : adapter les lois aux réalités sociales et aux normes internationales.

Lire aussi : 30 août 2025 : la révolution virtuelle qui s’est dissoute dans le silence des Togolais

Les échanges ont permis de revisiter les directives de l’Organisation mondiale de la santé, notamment celles sur ‘’l’avortement sécurisé’’, mais aussi le Protocole de Maputo, qui invite les États africains à garantir un accès équitable aux soins. Des comparaisons ont également été établies avec la loi béninoise de 2021, bien plus progressiste que le texte togolais de 2003. « Cet exercice nous invite à réfléchir sur les évolutions nécessaires pour aligner nos législations avec les standards internationaux », a souligné M. Adédzé.

Kodjo Adedze

Les députés ne veulent pas s’arrêter aux constats. Ils se disent prêts à « initier une proposition de loi ambitieuse et progressiste », une loi qui protège réellement les femmes, les jeunes et les familles. Une loi qui rompe avec les silences et les tabous.

Lire aussi : http://Togo-Inde / Coopération : un partenariat académique qui ouvre de nouvelles voies

Au-delà des débats techniques, l’enjeu est profondément humain. La santé sexuelle et reproductive n’est pas qu’une question de médecine. Elle touche à la dignité, à la sécurité et au développement. Comme l’a rappelé le président de l’Assemblée, il s’agit de contribuer à « un Togo en paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ».

L’atelier a abouti à plusieurs recommandations : révision du texte de loi sur la santé de la reproduction, adoption de textes d’application, dialogue avec les commissions parlementaires et concertation avec le ministère de la Santé.

Photo de famille

Les élus sortent donc de Kpalimé avec une Feuille de route claire et une conviction renforcée : il est temps d’ériger un cadre législatif qui protège, émancipe et modernise. Car une nation qui prend soin de la santé sexuelle et reproductive de ses citoyens, investit indirectement dans son avenir.

Laisser un commentaire

Retour en haut