Pimini, paisible village du canton de Nadoba, est aujourd’hui au centre d’une crise sanitaire. Une épidémie de fièvre typhoïde s’y propage, frappant plusieurs membres d’une même famille. Un décès a déjà endeuillé la communauté et 4 sont dans un état critique.
Le ministre de la Santé, accompagné d’une délégation préfectorale, s’est déplacé pour constater l’ampleur du drame et lancer des campagnes de sensibilisation. Les patients sont pris en charge gratuitement, et les plus graves sont évacués au CHU de Kara pour soins intensifs.
La fièvre typhoïde, provoquée par la bactérie Salmonella Typhi, reste un vieu mal du Togo. Endémique, elle enregistre chaque année ‘’plus de 9 000 cas et 139 décès’’, touchant surtout les enfants de moins de 15 ans. La transmission se fait par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Les symptômes sont notamment la fièvre persistante, les maux de tête, les douleurs abdominales, les vomissements et la perte d’appétit peuvent dégénérer en hémorragies intestinales, septicémie ou défaillance d’organes.
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Pour se protéger, les gestes sont simples mais vitaux : boire de l’eau embouteillée ou bouillie, éviter l’eau non traitée, se laver fréquemment les mains au savon, consommer des aliments bien cuits et éviter ceux crus ou mal lavés. À cela s’ajoute l’urgence d’améliorer l’accès aux installations sanitaires et de limiter la contamination de l’environnement.
La vaccination reste l’arme la plus sûre. Les vaccins conjugués (VTC) peuvent être administrés dès 6 mois, offrant une protection durable. Dans les zones à risque, leur intégration aux programmes nationaux, avec l’appui de Gavi, pourrait sauver des vies.
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La flambée à Pimini rappelle que la typhoïde n’est pas une maladie du passé. Elle se nourrit des fragilités du quotidien : l’eau insalubre, l’hygiène précaire et les infrastructures limitées. La réponse doit être globale : sensibiliser, protéger, soigner et vacciner.
