L’interpellation du journaliste Carlos Ketohou, arrêté dans la nuit du mardi, 29 décembre 2020, suscite de vives réactions même au-delà de nos frontières. C’est le cas de Reporters Sans Frontières (RSF) et de UPF (Union Internationale de la Presse Francophone), branche togolaise.
Le Responsable du Bureau Afrique de RSF (Reporter Sans Frontières), Arnaud Froger a lancé que l’arrestation du Directeur de Publication du Journal « L’Indépendance Express » est « un contournement flagrant du droit » régissant la presse au Togo.
De même, le bureau Togo de l’UPF, dirigé par Loïc Lawson déplore la manière de l’interpellation du journaliste et appelle à la transparence des autorités policières et judiciaires.
Ces deux organisations dénoncent cette arrestation comme la dépénalisation des délits de presse qui est un acquis important pour le pays et ne peux pas être appliquée à la carte.
Pour monsieur Froger « Si des responsables politiques s’estiment injustement mis en cause ou diffamés, il existe des recours possibles devant l’organe de régulation des médias qui est compétent en la matière ». Il souligne que « Des faits présumés de diffamation ne devraient pas être examinés par un service d’investigation criminel de gendarmerie ».
Pour Loïc Lawson « le Togo doit maintenir le cap et l’élan du renforcement des libertés fondamentales en général et celle de la presse en particulier ».
Les deux institutions dans leur déclaration demandent par ailleurs la libération immédiate du confrère.
Lire aussi: https://www.lenouveaureporter.com/gestion-covid19-une-ardoise-cash-de-plus-1075-milliards-fcfa-pour-le-togo/