Face à l’appel de l’opposition à manifester les 11,12 et 13 avril 2024 contre la révision constitutionnelle et le report des élections, le ministre de l’Administration territoriale rappelle que force est à la loi. Dans une note, le Colonel Hodabalo Awaté informe les initiateurs des manifestations que la marche est interdite pour défaut de base légale.
En réponse adressée aux organisateurs de la marche, le ministre fait mention du non-respect de la loi sur les manifestations publiques. Selon le ministère, les partis appelant à manifester viole le non-respect du délai de préavis de 5 jours ouvrables avant la tenue de la manifestation, ainsi que le non-respect de l’itinéraire habituel parcouru lors des manifestations. D’après la loi, les voies nationales bitumées et les marchés, ne sont pas autorisés à être empruntées par les manifestants.
Cette interdiction qui fait entorse aux lois de la République vise donc à préserver la quiétude au sein de la population et un climat de paix social pour tous, surtout à l’approche des échéances électorales.
Tout en suscitant une déferlante réaction dans la classe politique et dans la société civile, cette interdiction met en mal les ambitions de l’opposition pour mobiliser les Togolais contre cette révision constitutionnelle. Une mobilisation qui a commencé depuis le 04 avril dès l’annonce des manifestations. Pour ces acteurs, cette interdiction est une atteinte à la liberté d’expression et de rassemblement. Plusieurs partis de l’opposition comme l’ADDI, le PSR, l’ANC, les FDR et FCTD, ainsi que le CAR sont concernés par cette interdiction à manifester.
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