Ce mardi 14 mars 2023, les échanges engagés par le ministre de la Fonction publique, du Travail et du dialogue social, Gilbert Bawara et les partenaires sociaux, depuis le 10 mars dernier avec les organisations professionnelles des employeurs et employés des PME et PMI ainsi que des opérateurs économiques se sont poursuivis à Atakpamé. C’était, cette fois-ci, avec des acteurs venus des régions centrale et plateaux.
Cette tournée nationale d’échanges en vue d’expliquer les enjeux et l’importance de la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du Salaire minimum agricole garanti (SMAG), en vigueur depuis le 1er janvier 2023 a été particulièrement marqué par l’écoute et l’attention des participants.
La revalorisation du Smig/Smag est une initiative conjointe du gouvernement et des partenaires sociaux. Elle est intervenue en fin d’année dernière et faisait suite à des concertations préalables, principalement entre les syndicats des travailleurs, à savoir les centrales syndicales du Togo et les organisations professionnelles des employeurs. Tous étaient parvenus à l’accord sur la revalorisation appuyé et approuvé par le gouvernement qui en a fait un décret qui consacre la revalorisation du Smig qui passe de 35 000 à 52 500.
Selon le ministre Gilbert Bawara, il était important d’entamer cette tournée pour mieux expliquer et informer sur le contenu et le sens de cette mesure qui est une mesure de progrès social et qui tient compte d’un certain nombre de facteurs notamment la cherté de la vie, la hausse d’un certain nombre de produit de grande consommation tels que les produits énergétiques, les produits alimentaires, etc. « Il faut que nous nous assurions que dans les entreprises, chez les commerçants, aussi bien les travailleurs que les employeurs ont bien saisi le sens de cette mesure et ses implications pour dissiper d’éventuels malentendus et incompréhensions qui pourront naître de la revalorisation du Smig », a-t-il indiqué à l’ouverture des travaux.
« Nous nous sommes félicités de cette mesure de progrès social très important de 50% d’augmentation. De 35 000, nous sommes passés à 52500. Nous devons nous assurer après cette rencontre d’information, d’écoute et d’échanges que chacun appuie la bonne mesure de la signification et des implications de la revalorisation du Smig. Le Smig s’applique aux employeurs et aux travailleurs soumis au code du travail et les employeurs sont tenus de respecter le Smig, en même temps il faut être attentif aux défis et aux difficultés que cette revalorisation pourrait entraîner », a ajouté le ministre Bawara.
Comme à Kara, les participants ont soulevé leurs préoccupations et difficultés pour l’application des mesures dans son intégralité.
« Aujourd’hui, nous constatons que les échanges que nous avions eus se rapprochent pratiquement des échanges à Kara. Des observations étaient pertinentes. Il est clair que l’avènement de la revalorisation du smig n’a pas laissé indifférents les uns et les autres, mais nous sommes heureux de rencontrer les opérateurs économiques qui, sur certains points qu’ils ne comprenaient pas se sont exprimés. Et il leur a été apporté la lumière nécessaire. Nous espérons que ces difficultés qui ont été soumises et dont le ministre a pris note, seront portées au niveau du gouvernement afin de voir dans quelle mesure le gouvernement apportera une aide aux différents opérateurs économiques qui ont la bonne volonté et d’appliquer le Smig », s’est rassuré Laurent Comi Tamegnon, président du Conseil national du patronat.
Pour Palanga Agui, porte-parole de la Coordination des centrales syndicales, le capital humain est très important, si les travailleurs ne sont pas satisfaits, l’entrepreneur ne pourra réussir sa mission et ne pourra avoir des gains.
A l’endroit des acteurs, le ministre Bawara a souligné que la valorisation du Smig ne doit pas être un frein à l’employabilité. Par ailleurs, Il a invité les acteurs du secteur informel à se faire enregistrer et à se formaliser.
La tournée se poursuit et pour la prochaine étape, le cap sera mis sur Lomé.