Ce dimanche 27 mars 2022, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a fait sa rentrée politique, deux ans après le décès de son président national, Me Yawovi Madji Agboyibo.
le parti a profité de l’occasion pour se prononcer sur la situation sociopolitique du Togo dont les sujets liés à l’actualité politique, marquée par les préparatifs des élections régionales, le processus de décentralisation, l’Etat de droit et les libertés publiques au Togo, sans oublier la vie chère et la gestion de la pandémie liée au coronavirus.
L’agence de presse “Afreepress” rapporte qu’en ce qui concerne le plan politique, le parti des déshérités estime que le Togo traverse une période difficile de son histoire politique, économique et sociale caractérisée par une crise « lancinante » qui perdure depuis plusieurs décennies.
Pour le CAR, cette crise doit être véritablement résolue pour aller vers une nation plus démocratique.
Ils ont condamné la « précipitation » dans laquelle le gouvernement tente de conduire le processus d’organisation des prochaines élections régionales.
« Il est clair que le régime veut organiser tout sauf des élections régionales libres, équitables, transparentes et acceptables par l’ensemble de la classe politique », fustigent-ils, précise le confrère.
Sur le renouvellement des membres de la CENI, de la HAAC et de la CNDH, le CAR s’étonne qu’il n’y ait pas eu de discussions préalables au Cadre Permanent de Concertation (CPC), conformément à l’une des recommandations de la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques (CNAP).
En se prononçant sur le processus de décentralisation au Togo, les militants du CAR font savoir que les communes sont actuellement « prises en otage par l’État ».
« Elles n’ont même pas encore une fonctionnalité régulière pour qu’on puisse penser une seule seconde passer à l’étape des régionales », poursuit le parti .
Selon cette formation politique, les élections régionales en vue sont projetées pour se tenir trois ans après l’installation des conseillers communaux qui sont confrontés à d’énormes difficultés, lesquelles n’ont pas encore été évaluées et sélectionnées.
Aussi, le parti relève que l’institution de la préfecture comme circonscription électorale pour les régionales est en contradiction avec la loi sur la décentralisation. Le parti dit s’étonner que la communauté internationale, dont certains pays constituent la vitrine de la décentralisation, cautionne cette tragi-comédie.
Au CAR, on n’envisage pas de participer aux prochaines élections, sauf si un cadre adéquat est mis sur pied pour une résolution durable des crises électorales en privilégiant un dialogue sincère.
Le confrère rapporte qu’à la fin, Jean Kissi et les siens ont appelé les organisations de presse, les forces démocratiques, les organisations syndicales, les organisations de la société civile, les confessions religieuses et tous les citoyens épris de vérité, de liberté et de justice à la résistance face à ce qu’ils qualifient « d’oppression du pouvoir pour sauver la République en péril et créer enfin les conditions de la Refondation ».
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