Le secteur agricole emploie plus de 60% de la population togolaise avec une contribution au Produit intérieur brut (PIB) de 40%. Le café est l’une des cultures de rente en vogue dans le pays. En 2010-2011, une enquête menée par la Société française de réalisation d’études et de conseil (Sofreco) est parvenu à la conclusion selon laquelle 61% des plantations caféières (plus de 24.000 ha) sont vieilles et doivent être régénérées. Dans la foulée, une opération pilote de recépage a été pérennisée par le Projet d’appui au secteur agricole (Pasa). Elle a accru la production de café sur le plan national.
Initialement, c’est l’Union Amou Sud qui a décidé, en 2011-2012, d’appuyer volontairement la régénération des vieilles parcelles de caféiers robusta par recépage. L’union est arrivée à subventionner partiellement la fourniture d’engrais aux agriculteurs qui assurent correctement le recépage et l’entretien post recépage de leurs parcelles (sélection des gourmands, remplacement des manquants, fumures, etc.). Au bout de trois (03), elle a recépé 462 ha de café et est passée de 300 tonnes à plus de 600 tonnes de café collectées.
Le Pasa s’est immédiatement approprié cette expérience et a affecté en mai 2014 un budget de 90.000.000 de francs CFA pour conduire le programme pilote de recépage.
Prémices
Depuis lors, 05 campagnes (2014, 2015, 2017, 2018 et 2019) ont été organisées. Jusqu’ici, elles ont permis de recéper 8714 ha de caféiers par 10.880 producteurs dont 1370 femmes (soit un taux de 15%) avec le remplacement systématique des pieds morts et la reconstitution de l’ombrage des vergers. Aussi, il a été mis en place, au grand bonheur des producteurs, 1764 tonnes d’engrais NPK 20 10 10 et 20 tonnes de semences certifiées de maïs.
En somme, de 10.950 tonnes en 2014, la production est montée à 17.934 tonnes en 2017, 18.476 tonnes en 2018, 20.554 tonnes en 2019 et 21.164 tonnes en 2020.
Augustin Akey