Lors de son assemblée générale des actionnaires les 19 et 20 juillet 2022 à Marrakech au Maroc, la plateforme d’investissement Africa 50 a débattu du recyclage des actifs en tant qu’approche de financement innovante pour attirer davantage de capitaux d’investisseurs privés et institutionnels nationaux et internationaux dans les infrastructures africaines.
Les participants issus de 28 pays africains dont le Togo, ainsi que la BAD, Bank Al-Maghrib et la Banque des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), ont eu l’occasion d’échanger autour de ce moyen pour les gouvernements de lever des fonds assez rapidement pour financer leurs investissements. Il s’est trouvé que cet instrument pourrait être pertinent dans le contexte de relance actuelle après le Covid-19. Surtout que le recyclage des actifs dispose de cet avantage : en vendant à des investisseurs privés des actifs d’infrastructure existants ou en négociant des concessions à long terme pour ces infrastructures, les gouvernements peuvent débloquer des fonds substantiels sans augmenter la dette publique et recycler le capital ainsi libéré afin de financer de nouveaux projets.
Un outil utile pour le Togo…
Dans l’allocution d’ouverture de la session sur le recyclage d’actifs, organisée en marge de l’assemblée générale, Sani Yaya, le ministre togolais de l’Economie et des Finances, qui est intervenu par visioconférence, a présenté ce dispositif comme un mécanisme innovant et rapide pour le financement des infrastructures de qualité en Afrique. Son recours sera très utile pour le Togo qui s’est en effet engagé dans un ambitieux plan de développement : le Plan national de développement dont l’objectif global est de transformer structurellement l’économie afin que le pays installe une croissance forte, durable, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social.
Il faut dire que l’AG a pris fin par le sommet du Corporate Council on Africa, la principale association d’entreprises américaines qui se consacre exclusivement à la mise en relation des intérêts commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique.
Créée par les chefs d’États africains et la Banque africaine de développement (BAD), Africa 50 a pour mandat de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs. A ce jour, Africa50 compte 31 actionnaires.