Comme on l’a toujours dit, ce sont les pays en développement qui sont les plus vulnérables aux impacts du changement climatique. Et ce sont eux qui polluent aussi très peu. Les Nations unies viennent d’alerter sur la famine qui ravage Madagascar. Selon eux, c’est le premier pays au monde à expérimenter la faim due à la crise du réchauffement de la planète.
La situation aujourd’hui, provoquée par plusieurs années de sécheresse, a fait dire au patron du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, qui s’est récemment rendu sur place que « cela ressemblait à ce que vous voyez dans un film d’horreur ». La directrice régionale du PAM pour le sud de l’Afrique, Lola Castro, qui a accompagné David Beasley dans son voyage, a évoqué une « situation très dramatique », ajoutant que « Le pire est à venir ».
L’emprise de la famine est particulièrement importante dans le sud du pays. Il y a plus d’un mois, l’ONU avait déjà alerté sur une famine en progression mettant à risque plus d’un million de personnes. L’île de l’océan Indien reste difficilement accessible à l’aide comme aux médias, en raison de la pandémie de Covid-19 et des restrictions qui l’accompagnent.
Les agences humanitaires peinent aussi à sensibiliser sur la tragédie, alors que les fonds manquent pour apporter suffisamment d’aide. Cet épisode illustre très bien ce que risquent de vivre, et même en pire, les pays en développement qui ont très peu contribués au réchauffement climatique. Face à cette situation, il se pose avec acuité un problème de justice climatique qui peine toujours à s’instaurer véritablement.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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