Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Professions de santé au Togo : le Collectif rappelle l’obligation d’inscription aux ordres et corporations

Avant d’écouter un patient et de poser un diagnostic, le médecin doit être en phase avec la loi. C’est dans ce sens qu’un rappel  a été lancé par le Collectif des syndicats de la santé et les organisations corporatistes du Togo, ce 11 septembre à Lomé. Le message est ferme : nul praticien hospitalier, médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste ou paramédical, ne peut exercer légalement sans être inscrit au tableau de son ordre ou de sa corporation.

Dans un communiqué signé par le Dr Gilbert Tsolenyanu, le Collectif se réfère aux dispositions régissant le secteur. « Tout pharmacien qui veut exercer sa profession au Togo, doit au préalable être inscrit sur le tableau établi et tenu à jour par le conseil national de l’Ordre des pharmaciens », stipule l’article 5 de la loi 2004-017. Une obligation qui s’applique de la même manière aux médecins et chirurgiens-dentistes, comme le rappelle la loi de septembre 2004. Le Code de la santé publique enfonce le clou : « Nul ne peut exercer la profession de médecin ou de chirurgien-dentiste au Togo s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre national. »

Lire aussi : Togo : nouveau report de l’élection des maires

Le communiqué ne s’arrête pas aux professions médicales. Les paramédicaux sont eux aussi concernés. L’article 171 du Code de la santé est sans ambiguïté : aucun exercice légal n’est possible sans appartenance à la corporation reconnue. Dans cette logique, le collectif invite les professionnels paramédicaux « à adhérer aux associations corporatistes existantes et à être à jour de leurs cotisations. »

Un délai de deux mois est fixé. La liste des membres sera publiée le 1er décembre 2025. Ce mécanisme vise deux objectifs : garantir l’exercice légal et sécurisé des métiers de la santé, mais aussi assurer le respect de l’éthique propre à chaque corps.

De plus,  »le respect de cette disposition est une condition indispensable pour l’exercice légal des professions de santé au Togo et la défense légale de l’amélioration des conditions de vie et de travail des praticiens », précise le communiqué.

Lire aussi : Rentrée scolaire au Togo : une reprise paisible malgré les prédictions alarmistes

Le communiqué souligne également une autre exigence : l’adhésion syndicale. Celle-ci permet, selon le collectif, de « favoriser la représentativité et la défense des intérêts des praticiens » et de contribuer à « l’amélioration continue de la qualité des soins et de la gouvernance hospitalière. »

Derrière ce rappel juridique se dessine une ambition : renforcer la légitimité des professions de santé, sécuriser la pratique et mieux organiser la défense des soignants. Une étape cruciale pour un système hospitalier plus solide et mieux gouverné.

Laisser un commentaire

Retour en haut