Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Produits bio : le Togo à l’épreuve des nouvelles normes internationales

Le Togo, devenu en quelques années le deuxième exportateur africain de produits biologiques vers l’Union européenne, fait face à de nouveaux challenges. Derrière ce succès, il y a lieu de répondre aux nouvelles exigences fixées par Bruxelles et Washington.

Réunis à Lomé le 11 août 2025, les producteurs, transformateurs et exportateurs ont entendu le message lancé par l’Association nationale des commerçants exportateurs de soja (Ances-Togo). L’ambition est de se conformer à des règles désormais plus strictes, qui imposent la traçabilité renforcée, des standards de qualité relevés et des contrôles accrus.

Pour Kokou Tewou, vice-président de l’Ances-Togo, le mot d’ordre est sans équivoque : « ceux qui souhaitent rester compétitifs doivent s’aligner immédiatement sur ces standards. » Plus qu’un avertissement, c’est nouvelle ligne de conduite qui se dessine. Car ces normes ouvrent aussi l’accès à des marchés plus vastes, où la valeur ajoutée se gagne à la rigueur.

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Le constat est sans appel : l’improvisation n’a plus sa place. Comme l’a rappelé Badr El Fartass, directeur général de CCPB au Maroc, les nouvelles règles limitent « à 2000 membres par groupe de producteurs » et fixent « un plafond de 5 hectares par petit producteur ». Autrement dit, la discipline et la professionnalisation sont obligatoires.

Le Togo, premier exportateur de produits biologiques en Afrique de l’Ouest, joue ici sa crédibilité internationale. L’Égypte, leader continental, avance ses stratégies. D’autres pays frappent déjà aux portes des marchés européens et américains. Si Lomé ne consolide pas sa filière, son statut pourrait vaciller.

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Mais l’histoire togolaise de l’export bio est faite de persévérance et d’audace. Le soja, l’ananas et les cultures certifiées : le pays s’est construit une réputation enviable qu’il s’agit aujourd’hui de défendre. Il est désormais question de former les producteurs, renforcer la traçabilité et miser sur la transparence des contrôles.

« L’enjeu dépasse la simple conformité réglementaire », insiste Kokou Tewou. Il s’agit de garantir « la pérennité même des exportations togolaises ».

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