Le ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique a publié un rapport qui démontre l’importance et/ou l’impact du Plan de gestion des pêcheries du lac de Nangbéto. Celui-ci a augmenté la production halieutique de 600 tonnes en 2012 à 3200 tonnes en 2019.
Ce plan a été adopté en août 2013 dans le cadre de la mise en œuvre de la sous composante 1.3 du Projet d’appui au secteur agricole (Pasa) qui vise à améliorer la gestion de la pêche continentale et à développer la pisciculture.
« La principale méthodologie adoptée pour l’élaboration de ce plan de gestion est l’approche participative et inclusive avec l’implication de toutes les parties prenantes intervenant dans la gestion ou l’exploitation des ressources du lac (…). Il s’agit donc d’une cogestion de la pêche sur le lac avec l’administration de pêche, les communautés de pêche, les forces de l’ordre, la chefferie traditionnelle, les associations, les coopératives de pêche, etc. », précise savoirnews.
Impacts
Plusieurs engins et pratiques prohibés ont été abandonnés par un grand nombre de pêcheurs, ceci a favorisé la restauration des stocks des espèces de poissons du lac dont l’un des indices est l’augmentation de la production halieutique du lac. Par-dessus tout, plusieurs activités ont été menées notamment « la mise en place des comités de gestion ; la réunion d’échanges et de concertation entre les parties prenantes ; l’organisation des patrouilles de surveillance des activités de pêche ; la distribution des nappes de filets de pêche réglementaires aux pêcheurs ; la construction des fours améliorés aux transformatrices de poissons; la formation en bonne pratique d’hygiène, de traitement, de conservation et de transformation de poisson ; le suivi médical des fumeuses de poissons ; les analyses des poissons fumés issus des fours améliorés construits ; la distribution des géniteurs de volailles aux ménages de pêcheurs… ».
Aussi, de différents comités de gestion, constitués de pêcheurs et de commerçantes de poissons ont été mis en place. On parle de « six (06) comités de zone et un (01) comité intercommunautaire. Ils organisent des patrouilles de surveillance de pêche eux-mêmes, participent aux collectes des demandes de permis de pêche pour la Direction régionale de l’agriculture de la production animale et halieutique / Plateaux et des données sur les captures ».
Dans le même temps, le projet a appuyé 63 membres de la SCOOPS Lolonyon pour la construction individuelle d’un four amélioré Chorkor ou Banda. Ces fours ont l’avantage de produire des poissons de meilleure qualité et de protéger les femmes contre les maladies pulmonaires liées à la fumée.