Au moment où Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, ancien archevêque de Lomé essaie de jouer au faiseur de roi, ses collègues se démarquent tout simplement et restent dans leur rôle habituel. Dans un communiqué publié le 2 février dernier, la conférence des Evêques du Togo appelle les Togolais à la paix et à la foi.
L’église catholique est composé des Togolais du nord au sud et de l’est à l’ouest et qui appartiennent à plusieurs bords politiques. L’église ne peut donc pas être instrumentalisée en faveur d’un candidat ou d’un autre. Il y a longtemps que la séparation entre l’Etat et l’église est actée.
Le Togo étant d’ailleurs un Etat laïc, l’on ne peut pas ouvrir la voie à ce genre de comportements. Si les autres confessions religieuses s’en mettaient elles aussi, l’on ne s’en sortirait pas. Alors, les Evêques font bien de remettre la pendule à l’heure en rappelant tous les membres du clergé à l’ordre.
Ce qui importe aujourd’hui pour la conférence des Evêques, c’est la préservation du climat de paix qui règne dans notre pays. Pour elle, la période électorale ne doit pas être propice à des violences. Au contraire, chaque individu doit œuvrer pour la paix. Et pour cela elle demande que l’élection se déroule dans l’équité, la transparence, la justice. Les Togolais sont invités à la prière pour conjurer le mal qui pourrait guetter notre pays pendant cette période.
« Afin d’implorer la grâce du Seigneur sur ce moment sensible de notre histoire nationale, nous vous invitons à un triduum de prière les 17, 18 et 19 février prochains, notamment en offrant le saint sacrifice du christ et en faisant l’adoration du très saint sacrement à cette intention », écrivent les Evêques.