Nommé en avril 2021 et ayant pris fonction le 10 mai 2021, le Collège des Commissaires à la tête duquel se trouve le Sénégalais Abdoulaye Diop avait besoin d’une boussole, disposer dun instrument de planification et de pilotage de ses interventions phares durant son mandat. C’est désormais chose faite. Cette feuille de route dénommée « CAP 2025 (Cadre d’actions prioritaires 2021-2025) », a été présentée et expliquée, ce mardi 23 novembre 2021, par le président de la Commission de l’Union au cours dune conférence de presse en ligne en présence de tous les Commissaires. Une vision en trois (03) axes et en 23 actions phares, soutenus par des objectifs stratégiques.
Approfondir des bases de l’intégration économique, Améliorer l’efficacité des interventions sectorielles et consolider la gouvernance institutionnelle, tels sont les trois axes autour desquels gravite ce plan qui se décline ensuite en trois objectifs stratégiques puis en 23 actions susceptibles de produire des résultats tangibles à l’horizon 2025.
« Le CAP 2025 traduit les ambitions et l’engagement du Collège des Commissaires en termes de réalisations et de résultats objectivement mesurables à l’horizon 2025, qui permettront ainsi d’apprécier les progrès accomplis dans le processus d’intégration de l’Union », a soutenu le président de la Commission avant d’annoncer que : « Le Collège s’est donc fixé des priorités structurantes, des objectifs stratégiques et des résultats à atteindre à l’horizon 2025, tant au regard des missions assignées par le Traité modifié de l’Union, des orientations des hautes Autorités qu’à la lumière des enjeux et défis actuels auxquels font face la Commission et les Etats membres de l’Union. »
Dans le cadre de son premier axe, relatif à l’approfondissement des bases de l’intégration économique, la Commission mise sur sept (07) actions phares à savoir : mise en place du régime de la Libre Pratique au sein de l’UEMOA ; renforcement des capacités opérationnelles des structures de mise en œuvre des règles de la concurrence ; mise en place dun fonds de stabilisation au sein de l’Union ; production et valorisation des statistiques régionales (rénovation IHPC, MCS et MEGC, BDSM) ; développement des infrastructures performantes de transport et de transit ; promotion du transport multimodal ; et l’appui à la gestion sécurisée des frontières dans l’espace UEMOA.
« Beaucoup d’études seront menées pour s’assurer de la faisabilité et de la viabilité de bien des actions avant de passer à leurs mises en œuvre. Car le taux de réalisations de certaines actions en cours dans l’espace est malheureusement faible témoignant parfois de l’inefficacité des études préalables », a avancé M. Abdoulaye Diop.
Un axe, dix commandements
Dix (10) actions importantes sont envisagées sur la même période, en ce qui concerne « Amélioration de l’efficacité des interventions sectorielles», ou l’axe 2 du CAP 2025. On notera : la contribution à la mise en place des pôles de compétitivité industrielle ; le développement des pôles énergétiques ; le développement de l’offre des services numériques ; le développement de pôles régionaux de la formation et de la recherche ; la mise en place dun mécanisme d’intervention en matière de prévention et de gestion des épidémies au sein de l’espace Uemoa ; l’opérationnalisation du mécanisme de promotion des entreprises et industries culturelles et créatives ; la promotion de l’agriculture durable et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
A cela s’ajoutent le renforcement de la résilience des populations face aux aléas et au changement climatique et la promotion de la coopération transfrontalière. L’idée est ainsi de pouvoir accroître la consolidation des actions sectorielles structurantes pour un espace économique viable.
L’un des objectifs stratégiques de ce CAP 2025 est de renforcer la gouvernance et la performance organisationnelle. Pour ce faire, l’axe 3 du plan ou la consolidation de la gouvernance institutionnelle porte six (06) actions phares. La Commission sy engage à mettre en place et opérationnaliser les outils de pilotage stratégique ; poursuivre la mise en œuvre du budget programme ; valoriser et renforcer les compétences internes ; renforcer les mécanismes de mobilisation et de gouvernance des ressources financières ; renforcer les capacités de mobilisation des partenariats et d’absorption des ressources extérieures et mettre en place les dispositifs de pilotage et de suivi des politiques, programmes et réformes.
Il faut souligner que bien avant le CAP2025, plusieurs documents ont servi de cadre d’actions à la Commission de l’UEMOA avec des résultats divers, notamment « L’UEMOA en 2020 », le « Plan Stratégique de la Commission 2011-2020 » et la « Feuille de route 2017- 2021 ». Bon vent au tout nouveau Cadre d’actions prioritaires 2021-2025 !
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