« Il n’y a aucune justice dans cela » attaque vertement le président du Nouvel engagement togolais (Net). Amoussou Midodji alias Papson Moutité était en détention pour « viol et complicités de violences volontaires aggravées », suite aux témoignages de ses accusatrices. Après un mois et quelques jours, à la surprise générale, l’accusé a été remis en liberté provisoire pour des « raisons de maladie ».
« Je n’ai pas l’habitude de discuter des discussions judiciaires, surtout pour respecter la séparation des pouvoirs. Mais du moment où un juge d’instruction décide d’ouvrir une infirmation judiciaire sur une affaire et met le prévenu en détention provisoire, c’est qu’il s’est basé sur un certain nombre de preuves qui nécessitent la privation de liberté », pense Gerry Komandega Taama.
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Qu’est-ce qui a bien pu arriver ?
En réalité, « le viol est un crime, comme l’assassinat ou l’enlèvement, par conséquent, cette libération me pose un problème éthique. Soit l’intéressé a payé une énorme caution pour retrouver la liberté en attente de son procès, ou alors, de nouvelles informations tendent à requalifier l’affaire. Il faut qu’on sache ».
C’est choquant
« Autrement, c’est choquant que des gens croupissent en prison en attente de leur jugement pour le vol d’une poule (ce n’est pas bien de voler les poules des gens) alors que des violeurs présumés retrouvent la liberté ».
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Par ailleurs, « je n’ai pas voulu intervenir sur le dossier Raoul le Blanc parce que beaucoup de personnes se retrouvent aujourd’hui en prison parce qu’ils n’ont pas d’avocats et ne connaissent pas le droit, et cibler une personne particulièrement n’est pas juste non plus, mais je conçois que Raoul doit être amer. Il se prend six mois pour avoir seulement menacé de publier des photos nues d’une femme (ça aussi ce n’est pas bien, il faut respecter nos sœurs) mais l’autre, il a déjà publié des photos nues, et aurait fait pire (présomption d’innocence oblige) ».
Somme toute, le député Taama ne voit « aucune justice dans cette libération ». Il n’est pas le seul. Et pour cause.