En 2025, le Togo veut relancer sa production nationale de poissons avec une cible bien plus élevée que les années précédentes : 25 266 tonnes. Ce plan s’inscrit dans une volonté affirmée de dynamiser la filière halieutique, levier de sécurité alimentaire et d’emplois dans les zones rurales. Objectif : produire plus, mieux, et local.
La région Maritime s’impose comme le pilier de cette ambition, avec une contribution attendue de 15 395 tonnes, soit plus de la moitié de la production nationale. Elle est suivie de la région des Plateaux qui vise 7 940 tonnes. Les autres zones du pays, notamment le Grand Lomé, Centrale, Kara et Savanes joueront également leur partition avec des apports respectifs de 230, 101, 647 et 953 tonnes.
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Une pluie d’alevins pour booster l’élevage
Pour atteindre ces chiffres, les autorités misent sur la distribution massive d’alevins : plus de 11, 27 millions seront mis à la disposition des producteurs, contre 8,83 millions l’année dernière. Un bond significatif qui reflète la volonté de redonner vie aux étangs. La région des Plateaux recevra la plus grosse dotation avec plus de 8,45 millions d’alevins, devant la Maritime (1,127 million). Kara, Centrale, Savanes et Grand Lomé se partageront le reste, en fonction du potentiel de production local.
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En 2024, la production nationale avait plafonné à 23 777 tonnes, en recul par rapport aux 24 229 tonnes de 2023. Une tendance que le gouvernement entend bien inverser grâce à ce plan de relance. Car au-delà des chiffres, l’enjeu est de garantir une alimentation suffisante, saine et accessible, tout en créant de l’activité dans les zones rurales.