Par un système de forage, un ingénieur togolais a mis en place un système permettant de retenir le sable, pour lutter contre l’avancée de la Mer dans le Golfe du Bénin, précise le site de la chaîne “Africanews”, relayé par “Courrier international”.
Selon le confrère, dans le golfe du Bénin, l’érosion littorale creuse progressivement le front de mer partagé par le Ghana, le Bénin, le Togo et le Nigeria. Les efforts financiers ne suffisent pas à lutter contre ce phénomène naturel qu’accentue l’activité humaine et “le décapage des côtes” inquiète de plus en plus.
Interrogé par le confrère, Koffi Houédanou, environnementaliste, alerte que “C’est grave”, tout en précisant qu’ “Il suffit de faire un tour le long de la côte pour constater les dégâts que cela cause, des maisons qui disparaissent, des villages. *Une originale expérience togolaise* ” Ainsi pour tenter d’enrayer le processus apparemment inéluctable, “toutes les pistes sont explorées”, raconte le site qui cite l’initiative audacieuse développée en ce moment par l’ingénieur togolais Déo Eklu-Natey.
Son projet consiste en une série de forages sous-marins qui constitueront une sorte de vaste piège à sable, selon les explications de Muriel Muada, ingénieure du génie civil.
Arracher le sable à la mer “On a construit un puits qu’on a enfoncé jusqu’à atteindre une roche sédimentaire qui est dure et qui représente une bonne assise pour que l’ouvrage puisse résister à la pression de l’eau”, détaille Muriel Muada.
En se retirant, les vagues charrient le sable de la plage. Celui-ci se retrouvera désormais piégé par les puits. Une solution prometteuse pour “stabiliser les côtes”, estime Aliou Fall Diedjou, géologue sénégalais venu observer la mise en place expérimentale :
C’est un rideau qui fait face à la mer, construit pour arracher le sable à la mer qui nous engloutissait avant.”
Selon le confrère, cette initiative innovante pourrait donner l’envie à d’autres pays voisins de l’adopter, juge Africanews, “dans le cadre des actions urgentes prises face à l’avancée de la mer”.