Les consommateurs togolais ont été confrontés à une situation de pénurie d’essence entre dimanche, lundi et mardi derniers. Face à des difficultés d’approvisionnement en carburant dans les stations d’essence, le recours au carburant frelaté, était devenu critique et problématique, avec une surenchère quasi inédite : 2500 voire 3000 francs Cfa, le litre de carburant.
Après ces 3 ou 4 jours de calvaire, un tour à travers la ville de Lomé permet de constater une certaine stabilisation dans les stations-services, une situation qui tranche bien heureusement avec ces scènes de panne sèche, ces désolations dans les interminables files d’attentes ces derniers jours.
La pénurie était due à « un retard dans la livraison des produits pétroliers », selon une note du ministère chargé du Commerce, ce qui a entraîné « des difficultés d’approvisionnement dans certaines stations-services ».
Si l’autorité publique ne donne pas plus de détail sur les tenants et les aboutissants de cette pénurie, elle indique néanmoins que « les dispositions ont été prises » pour un retour à la normale dès ce lundi. On ajoute du reste que les prix habituels n’ont connu aucun changement. Toute surenchère est formellement interdite, met-on en garde.
Une sortie publique qui intervient alors que la pénurie a fait circuler, notamment sur les réseaux sociaux, des rumeurs de hausse imminente des prix de produits pétroliers.
En effet, le prix du baril s’est apprécié de près de 30% sur un trimestre, sur fond de tensions géopolitiques entre plusieurs pays de l’OPEP (réunissant les pays exportateurs de pétrole) et les pays occidentaux.