Dans une sortie du 09 octobre, le Collectif des syndicats a épinglé le ministre de la santé sur la pénurie récurrente des sérums antivénimeux suite aux cas de morsure de serpents dans les hôpitaux publics. Le ministre de la Santé Prof Moustafa Mijiyawa a abordé le sujet en marge de la dédicace de son nouvel ouvrage, ce jeudi 09 novembre à Lomé.
Critiqué par des acteurs de la santé et politique suite aux cas de décès et de morsures de serpents, le ministre a répondu à ses détracteurs. En ce qui concerne les difficultés liées à l’approvisionnement de vaccin et/ou sérum antivénimeux, le ministre fait savoir que « les morsures de serpents ne sont pas une priorité pour les Européens (…) Actuellement le vaccin que nous utilisons est fabriqué au Mexique, mais pas en quantité voulue par nous ». Autre point évoqué par le ministre est le budget alloué par l’Etat pour subventionner le médicament. « Comme c’est un produit subventionné, nous avons le même problème avec le sang. Une poche de sang coûte à l’Etat 50 000 F et est cédée à la population à moins de 10 000 F (…) Pour le vaccin antivenimeux, c’est à peu près le même coût et c’est cédé par l’Etat à 15 000 F ».
En ce qui concerne la supposée spéculation dont serait objet le vaccin anti-vénimeux, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique clarifie l’opinion . En retoquant tacitement que la spéculation n’est pas la source de l’indisponibilité du vaccin antivenimeux, le ministre affirme : « lorsque vous mettez ces médicaments à disposition dans nos hôpitaux, si on n’est pas vigilant, certains viennent acheter la totalité et créent une pénurie artificielle pour qu’en cas de morsures de serpent, que ce soit chez eux qu’on achète ».
Pour le Prof Moustafa Mijiyawa : « Les cas qu’on a observés la dernière fois ne relèvent pas d’un manque effectif de vaccin, mais d’autres pratiques et nous avons pris des mesures dans ce sens ».
Cette sortie officielle du ministre a été faite dans le cadre de son ouvrage « L’approche contractuelle dans les formations sanitaires publiques du Togo – Une solution au dysfonctionnement des hôpitaux en Afrique ».
Critiqué par le collectif des syndicats de la santé sur l’approche contractuelle des hôpitaux publics, le ministre brise le silence par son ouvrage qui y est consacré.