Les objets, conservés au Musée ethnologique de Berlin, comprennent deux tambours et deux cornes contenant des restes humains (des crânes et des mâchoires inférieures), a indiqué la Fondation du patrimoine culturel prussien (SPK), une organisation fédérale allemande de droit public.
La SPK a ajouté qu’elle allait entamer les démarches de restitution avec les autorités compétentes au Ghana. Les objets en question ont été acquis « dans le contexte spatial et temporel de l’expansion violente de la domination coloniale allemande dans la région de la Volta », a indiqué la Fondation.
Marion Ackermann, présidente de la SPK, a déclaré que « les restes humains et les objets culturels sacrés n’ont pas leur place dans des musées étrangers. Ils appartiennent aux communautés d’où ils proviennent ».
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Travail de mémoire sur le passé colonial allemand en Afrique
L’Allemagne est engagée dans un processus de confrontation et de reconnaissance de son passé colonial, notamment en Afrique. Elle poursuit conjointement avec des acteurs africains, publics et non publics, l’analyse critique de ce passé.
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Cela inclut la promotion d’une recherche scientifique indépendante, la reconnaissance des injustices commises, l’aide à la restitution de biens culturels ainsi que la restitution de restes humains issus de contextes coloniaux, entre autres.
Berlin a restitué une Bible et un fouet de Hendrik Witbooi à la Namibie en 2019 et des objets du royaume du Bénin au Nigeria en 2022. Ces restitutions s’inscrivent dans un processus plus large de reconnaissance des injustices coloniales et de coopération avec les communautés d’origine. Ces dernières années, la SPK a joué un rôle de premier plan dans le traitement de l’histoire coloniale allemande.
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dpa