Ce 1er décembre, à Abidjan, l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-Umoa) a tourné une page. La cérémonie de passation entre le désormais ancien président de l’institution, Badanam Patoki et son successeur, Kossi Tenou, a réuni responsables institutionnels, partenaires et collaborateurs.
Cette transition marque une étape décisive dans la trajectoire d’un régulateur devenu indispensable. Le président sortant a salué les progrès accomplis, affirmant transmettre le relais « avec confiance et fierté ». Des mots simples, mais un héritage structuré : réformes, crédibilité renforcée, mécanismes de surveillance modernisés.
Puis le nouveau président a pris la parole. « Je mesure la responsabilité qui m’est confiée. Mon engagement est de poursuivre et consolider l’œuvre entamée », a déclaré Kossi Tenou. Son message est axé sur la continuité, le renforcement et la performance. Une ligne droite pour un marché qui se complexifie.
L’angle stratégique est là. Dans la stabilité et la confiance, dans la nécessité d’un régulateur qui rassure au moment où les économies de l’Union cherchent à mobiliser davantage de capitaux. La stabilité de la gouvernance de l’AMF-Umoa devient un signal marquant pour les investisseurs, les États et le secteur privé. Elle garantit la poursuite des chantiers essentiels : transparence accrue, protection des investisseurs, diversification des instruments financiers et modernisation des pratiques.
Le marché financier régional n’est plus un simple outil de financement. Il s’impose comme un levier d’intégration économique. Et l’AMF-Umoa se trouve au cœur de cette dynamique. L’institution supervise un espace commun à 8 pays. Elle régule, contrôle et sécurise. Elle modernise ses cadres, digitalise ses procédures, promeut la culture financière. Autant d’initiatives qui ont déjà engagé la région sur une trajectoire ascendante.
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Avec l’arrivée de Kossi Tenou, une nouvelle étape s’ouvre avec pour objectif un marché plus résilient, plus attractif et plus proche des standards internationaux. Un marché capable de répondre aux défis d’économies en quête de diversification et de financements massifs.
À Abidjan, ce lundi-là, il ne s’agissait pas seulement d’une passation de charges. Il s’agissait d’une ambition collective de faire de l’intégration financière ouest-africaine une réalité durable.
