Ce 04 décembre à Abuja, la Cédéao a célébré les 25 ans de son Parlement, une institution passée du statut consultatif à un acteur clé de la gouvernance régionale. Au cœur des discours, un message clé de la présidente de l’institution, Hadja Mémounatou Ibrahima : »Ensemble, nous avons traversé des défis, partagé des victoires et travaillé à construire un avenir meilleur pour notre nation. Je tiens à exprimer ma gratitude envers chaque député, chaque membre du personnel et tous ceux qui ont œuvré sans relâche pour faire entendre la voix du peuple ».
En ouvrant la cérémonie officielle marquant le quart de siècle du Parlement de la Cédéao, Hadja Mémounatou Ibrahima a rappelé un héritage construit sur une vision forte. Elle a salué « des hommes de valeur [qui] ont poursuivi une vision salvatrice », rendant hommage aux Pères fondateurs, Yakubu Gowon et Gnassingbé Eyadéma, dont l’ambition a façonné une « Communauté de destin ».
Les officiels lors de la cérémonie des 25 ans de la Cédéao
L’angle majeur de cette commémoration est la transformation progressive d’une chambre consultative en pouvoir parlementaire affirmé. Ibrahima Mémounatou souligne une « métamorphose substantielle », rappelant que l’institution exerce désormais des prérogatives élargies en matière législative, budgétaire et de contrôle. Ce tournant marque, selon elle, la maturité d’une structure appelée à peser davantage dans la gouvernance régionale.
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Le jubilé d’argent a également été l’occasion de mettre en lumière les leaders régionaux présents, du Nigeria au Liberia en passant par le Togo et la Guinée. Cette diversité témoigne, selon la présidente, de « la vitalité de notre communauté » et du rôle croissant des parlements nationaux dans la consolidation démocratique.
Les participants à la cérémonie des 25 ans de la Cédéao
Mais l’heure n’est pas seulement à la célébration. Le discours rappelle avec gravité l’instabilité qui persiste dans la région, notamment en Guinée-Bissau où le récent coup d’État a mis à mal l’ordre constitutionnel. La Cédéao « condamne avec la plus grande fermeté » cette rupture, réaffirmant la nécessité de renforcer l’État de droit et la résilience institutionnelle.
Mémounatou Ibrahima
Face au terrorisme, aux défis climatiques et aux entraves à la libre circulation, la présidente annonce un agenda renouvelé. Priorités : autonomisation des femmes et des jeunes, réforme des pouvoirs parlementaires et coopération sécuritaire accrue, notamment avec les États du Sahel.
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En tant que première femme à la tête de l’institution, Ibrahima Mémounatou reconnaît le symbole : « Je mesure le chemin parcouru ». Son message est clair : le Parlement doit désormais devenir « pleinement ce Parlement des peuples ouest-africains ».
Photo de famille
En refermant ce chapitre, elle projette une ambition : faire de ce jubilé « le point de départ d’une ère nouvelle », une ère d’audace politique au service des citoyens.
