La Bceao vient d’ouvrir une “sandbox publique” de l’API-Business, désormais accessible aux entreprises et fournisseurs togolais. Un espace pensé, comme le souligne le texte, pour « accompagner le développement de solutions autour de la plateforme interopérable du Système de paiement instantané (PI-SPI) ».
La »Sandbox » offre un environnement sécurisé où les équipes peuvent simuler des opérations, vérifier leur conformité technique et préparer l’intégration de solutions innovantes. « Cet espace de test offre un environnement sécurisé pour simuler des opérations », rappelle le document de l’institution. Ici, erreurs, ajustements et essais répétés sont non seulement permis, mais encouragés.
Les startups fintech y trouvent un véritable coffre à outils : documentation technique, guides d’intégration et assistance dédiée. Elles peuvent y tester des paiements marchands, imaginer des transferts transfrontaliers instantanés ou créer des solutions d’agrégation reliant banques, mobile money et microfinance. L’enjeu est de réduire les délais de déploiement et stimuler l’adoption de nouveaux usages numériques dans l’Union.
Lire aussi : Togo : les partenaires sociaux finalisent le texte qui remplacera la convention de 2011
Cette dynamique s’inscrit dans la trajectoire amorcée par le PI-SPI, lancé en septembre 2025 à Dakar. La plateforme vise à rendre possibles des transferts en « moins de dix secondes » entre services financiers de toute nature, notamment les banques, les microfinance et la monnaie électronique. Un saut technologique qui pourrait remodeler la relation des citoyens aux transactions.
Au Togo, sept institutions sont déjà engagées dans cette interconnexion : Ecobank, Orabank, BOA, Coris Bank, COFINA, la Banque Atlantique et la BIAT. Ensemble, elles préparent la transition vers un système de paiements fonctionnant 24h/24, sans interruption.
Lire aussi : Togo : un plan stratégique pour sécuriser durablement le secteur des petits ruminants
Avec cette sandbox, la Bceao envoie un signal clair : l’innovation se construit main dans la main avec les acteurs locaux. Les idées peuvent enfin être testées rapidement, transformées en solutions opérantes, puis diffusées à grande échelle.
Le Togo entre ainsi dans une phase charnière : celle où la rapidité, la fluidité et l’interopérabilité deviendront la norme. Une évolution qui, au-delà des technologies, pourrait bien redéfinir la manière de commercer, d’échanger… et d’imaginer l’avenir.
