À Sangol, dans l’Oti-Sud, la lutte contre l’insécurité passe aussi par le développement. Ce 5 décembre, le PURS et le Bureau international du travail (BIT) ont lancé les travaux Himo mobilisant 135 habitants. Cette initiative combine emploi, infrastructures essentielles et renforcement du tissu communautaire dans cette zone fragilisée des Savanes.
Dans la région des Savanes, la réponse aux défis sécuritaires et sociaux prend une nouvelle dimension. Ce 5 décembre à Sangol (canton de Sagbiébou), le Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS) a officiellement lancé, en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT), les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO). Une phase décisive qui place 135 bénéficiaires au cœur de leur propre développement.
Face à la crise sécuritaire qui secoue la bande sahélienne et impacte le nord du Togo, la réponse de l’État ne se limite pas au volet militaire. Elle est aussi, et surtout, sociale. C’est tout le sens de la cérémonie qui a réuni autorités administratives, partenaires au développement et populations à Sangol, dans la préfecture de l’Oti-Sud.
L’objectif est double : offrir des opportunités économiques immédiates aux populations vulnérables, notamment les déplacés et les communautés hôtes, et doter la localité d’infrastructures de base durables.
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La HIMO : plus qu’un chantier, une école
Ce projet, qui s’inscrit dans la phase pilote de l’approche HIMO dans la zone, mobilise 135 bénéficiaires. Contrairement aux méthodes classiques, cette approche privilégie l’utilisation des ressources locales et du travail manuel pour maximiser la création d’emplois.
Pour le coordonnateur général du PURS, le général de brigade Maganawé Dadja, il s’agit d’une véritable opportunité de formation. « Si vous êtes au cœur de cette initiative, c’est parce que le gouvernement, sous la conduite du président du Conseil, est convaincu que la transformation durable du tissu économique ne peut se faire sans vous », a-t-il déclaré à l’endroit des bénéficiaires.
Les travaux lancés portent sur trois volets essentiels pour le quotidien du village : la réalisation d’un forage hydro-agricole accompagné de l’aménagement d’un périmètre maraîcher, la construction de latrines communautaires et la restauration de l’environnement par le reboisement. Au-delà du salaire, les jeunes et les femmes engagés acquerront des compétences techniques transférables, devenant ainsi des « catalyseurs du développement » pour leur canton.
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Une appropriation locale indispensable
La réussite de ce programme repose sur l’adhésion des populations. Prenant la parole, le préfet de l’Oti-Sud a insisté sur la responsabilité collective. Il a salué la résilience des habitants de Sangol face aux menaces exogènes et les a invités à s’approprier ces ouvrages.
« Ces infrastructures vous appartiennent. Elles doivent être protégées, entretenues et valorisées », a martelé l’autorité préfectorale, rappelant que ce projet renforce la dignité par le travail.
Cette intervention du PURS et du BIT vient ainsi consolider la présence de l’État et des services sociaux de base dans cette zone frontalière, répondant à l’impératif d’inclusion prôné par le chef de l’État pour ne laisser aucun citoyen de côté face à l’insécurité.
