L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié lundi une nouvelle directive sur les politiques visant à protéger les enfants des effets néfastes du marketing alimentaire.
La directive recommande aux pays de mettre en œuvre des politiques obligatoires complètes pour protéger les enfants de tous âges du marketing d’aliments et de boissons non alcoolisées riches en acides gras saturés, en acides gras trans, en sucres libres et/ou en sel.
Selon un communiqué de l’agrence onusienne basée à Genève, plus de 10 ans après que les Etats membres ont approuvé les recommandations sur la commercialisation des aliments et des boissons non alcoolisées destinées aux enfants, les enfants continuent d’être exposés à un puissant marketing des aliments et des boissons non alcoolisées riches en acides gras saturés, en acides gras trans, en sucres libres et/ou en sel, dont la consommation est associée à des effets négatifs sur la santé.
Le marketing alimentaire demeure une menace pour la santé publique et continue d’affecter négativement les choix alimentaires des enfants, les choix prévus et leur apport alimentaire, a estimé l’OMS, ajoutant que cela influence également négativement le développement des normes des enfants en matière de consommation alimentaire.
La directive mise à jour est basée sur les conclusions d’examens de preuves récentes, y compris la façon dont l’exposition et le pouvoir du marketing alimentaire affectent la santé des enfants, les comportements alimentaires et les attitudes et croyances liées à l’alimentation. Elle est également basée sur un examen systématique des preuves sur les politiques visant à restreindre le marketing des aliments, y compris sur les facteurs contextuels.
Restreindre le pouvoir de persuasion du marketing alimentaire implique de limiter l’utilisation de dessins animés ou de techniques qui plaisent aux enfants, comme l’inclusion de jouets avec des produits, la publicité avec des chansons et les mentions de célébrités, a expliqué l’OMS.
Compte tenu de ces preuves, l’OMS recommande désormais une réglementation obligatoire du marketing des aliments et des boissons non alcoolisées riches en acides gras saturés, en acides gras trans, en sucres libres et/ou en sel, après avoir précédemment accordé davantage de marge à une gamme d’approches politiques.
“Le marketing agressif et omniprésent d’aliments et de boissons riches en graisses, en sucres et en sel auprès des enfants est responsable de choix alimentaires malsains. Les appels à des pratiques de marketing responsables n’ont pas eu d’impact significatif. Les gouvernements devraient établir des réglementations solides et complètes”, a souligné Francesco Branca, directeur du Département de la nutrition et de la sécurité alimentaire de l’OMS, cité dans le communiqué. Fin
Xinhua