Composante essentielle de l’ordre public, la tranquillité garantit l’absence de troubles, d’agitation ou de bruit, tout en préservant « le calme des citoyens ». Au Togo, le ministère de l’Administration territoriale s’attèle depuis quelques années à limiter les troubles sonores. Dans ce contexte, le ministère a animé à Kpalimé un atelier sur les nuisances sonores.
Les bars, les buvettes, les scieries et surtout les lieux de culte sont les principaux auteurs des nuisances sonores. Perturbants la libre jouissance de la tranquillité publique, ces lieux sont désormais régis par l’arrêté interministériel portant réglementation de l’émission du bruit au Togo. La rencontre de Kpalimé a donc permis de valider l’arrêté pris par le ministère de l’Administration territoriale et qui va s’appliquer aux différents lieux concernés. Cette nouvelle disposition va permettre aux populations surtout les personnes ayant leur lieu d’habitation à proximité de ces endroits, de vivre dans la sérénité et la quiétude.
Se positionnant comme l’un des principaux acteurs indexés par cet arrêté, les responsables des lieux de culte ont déjà fait l’objet d’interpellation par les autorités compétentes. En septembre dernier, le directeur des cultes avait adressé une note aux présidents des fédérations religieuses. En se fondant sur les perturbations dont sont auteurs les lieux de culte, le directeur de culte a invité ces derniers au respect des dispositions préservant la tranquillité des populations.
« Des cas graves de maladies chroniques et même des décès occasionnés par les troubles de voisinage, conséquences de célébrations de cultes tapageuses, nous sont rapportés et nous interpellent à plus d’un titre », avait écrit le directeur des cultes. Véritable problème de santé publique, les nuisances sonores requièrent une prise de responsabilité des auteurs pour un meilleur vivre ensemble.