L’administration publique de l’Etat de Lagos vient de concrétiser sa volonté de faire du Yoruba la langue officielle du pays au détriment de l’anglais. Ce changement marque un nouveau tournant dans la promotion des langues africaines. Et le Nigéria peut se targuer d’avoir été le premier à lancer les grandes manœuvres.
Dorénavant, le Yoruba est la principale langue officielle de cet Etat, capitale de la puissance économique de l’Afrique. En réalité, cette décision doit son essence à la détermination du président nigérian qui a fait feu de tout bois pour permettre aux populations nigérianes, majoritairement analphabètes, de suivre de près et de prendre activement part à la gestion des affaires publiques dans le pays et de participer au développement de leurs Etats ainsi qu’au débat public.
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Par-dessus tout, le taux de fréquentation de l’administration publique à Lagos pourrait s’accroître parce que chaque citoyen peut se rendre à l’école et exprimer en toute liberté ses besoins, en étant sûr de se faire comprendre. Manifestement, la promotion des langues nationales est d’une importance stratégique au Nigéria.
La Mauritanie rejoint le train
Après Lagos, la Mauritanie a dans la foulée, décidé de rejoindre le train du changement après une configuration particulière. Désormais Le parlement Mauritanien a énuméré quatre (04) éléments dans lesquelles se dérouleront désormais les débats ou travaux au parlement.
Le député mauritanien en plus de la langue française, définie comme langue de travail dans la constitution mauritanienne, a la possibilité de s’exprimer dans quatre (04) autres langues nationales de son choix entre l’Arabe, le Pulaar, le Soninké et le Wolof : « Si vous parlez aux Mauritaniens, vous avez quatre (04) langues d’expression qui sont prévues dans l’Assemblée », a renseigné le président de l’Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Baya qui a argué qu’un « discours en français n’a plus de sens au parlement ».
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