Jusqu’à ce jour, le chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo demeure le seul à avoir condamné le meurtre de l’Afro-américain George Floyd, l’homme étouffé le 25 mai à Minneapolis, sous le genou d’un policier blanc entouré de trois de ses collègues. Le monde-entier est sous le choc et la vague de protestation s’est accentuée en Amérique où plusieurs citoyens ont pris d’assaut les rues. La justice américaine a qualifié cet acte d’homicide volontaire sans préméditation. Contrairement aux autres présidents africains restés muets, Nana Akufo-Addo a, à travers un tweet condamné cet acte « raciste ».
« Les Noirs sont choqués et consternés par le meurtre d’un homme noir non armé par un policier blanc aux Etats-Unis […] Ce n’est pas possible au XXIe siècle que les Etats-Unis, ce grand bastion de la démocratie, continuent d’être aux prises avec le problème d’un racisme systémique », a publié le président ghanéen dans un tweet. « Nous espérons que la mort malheureuse et tragique de George Floyd inspirera un changement durable dans la façon dont l’Amérique affronte les problèmes de la haine et du racisme », a-t-il écrit.
Le président ghanéen avait été aussi, en janvier 2018, l’un des premiers chefs d’Etat africains à réagir aux propos de Donald Trump traitant l’Afrique de “pays de merde”. Financial Afrik rapporte les propos du président : « Nous ne sommes certainement pas un pays de merde. Nous n’accepterons pas de telles insultes, même de la part du dirigeant d’un pays ami, quelle que soit la puissance (de ce pays) ».
Nana Akufo-Addo est investi par son parti, le nouveau parti patriotique (NPP) en vue des élections de décembre 2020.