Dans le sillage des élections municipales du 17 juillet, le Togo entre dans une phase décisive de transition locale. Cette période charnière, entre bilans et perspectives, est désormais encadrée par une note officielle du ministre de l’Administration territoriale, Awaté Hodabalo, datée du 23 juillet 2025. L’objectif est de garantir une transition administrative ordonnée et conforme aux principes de bonne gouvernance.
Dans cette correspondance adressée à tous les maires sortants, l’État fixe le cap avec précision. Il est demandé aux exécutifs municipaux de « respecter strictement les prévisions budgétaires approuvées« , de « s’abstenir de lancer des projets ne relevant pas de la gestion des affaires courantes » et de ne pas engager les collectivités « au-delà de leurs ressources disponibles« . Une manière claire de prévenir toute dérive de dernière minute et d’assurer une passation de charges sereine.
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Autre exigence forte : « régulariser les situations administratives, budgétaires et comptables en suspens« , afin que les futurs maires prennent les rênes dans un climat de transparence totale. Une liste des documents requis pour la passation sera communiquée, preuve que la méthode se veut rigoureuse jusqu’au bout.
Ce moment de bascule est d’autant plus stratégique qu’il intervient dans un contexte de consolidation de la décentralisation. Depuis l’installation des premiers conseils municipaux en 2019, le pays s’efforce de bâtir une gouvernance locale solide. Six ans plus tard, l’enjeu est de passer à la vitesse supérieure, avec la volonté des autorités togolaises de consolider les acquis.
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En toile de fond, une exigence majeure : maintenir la continuité du service public local. Les mairies ne doivent ni ralentir ni se disperser. La mission est donc de transmettre le flambeau avec discipline, lucidité et sens de l’État.
Alors que les résultats définitifs des municipales sont encore attendus, le Togo donne ici un signal important : la démocratie locale ne se limite pas au scrutin. Elle s’éprouve aussi dans la rigueur de la transmission, la clarté des comptes et la maturité institutionnelle.
