Le Togo entre dans la dernière ligne droite d’un scrutin local décisif. Pour les municipales prévues le 17 juillet 2025, la Chambre administrative de la Cour suprême a validé 494 listes de candidatures, marquant ainsi un tournant crucial dans le processus électoral. Sur les 520 dossiers soumis par la Céni, 26 ont été rejetés, principalement issus de « formations de l’opposition ou de groupes indépendants ».
Les motifs de rejet sont nombreux : « nombre de candidats inférieur ou supérieur au seuil requis », « double inscription », « cartes d’électeurs identiques » ou encore absence de nationalité togolaise pour certains postulants. Des irrégularités qui illustrent les failles structurelles dans la préparation de certaines candidatures.
Mais loin de ternir l’ambiance, la dynamique électorale s’intensifie. Le tirage au sort du positionnement des listes sur les bulletins de vote, effectué le 14 juin à Lomé, s’est déroulé dans un climat de sérénité. « Tout s’est déroulé dans les règles de l’art », a salué Me Alou Banassa Komlan, huissier de justice.
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La campagne officielle s’ouvrira le 1er juillet, pour deux semaines d’effervescence politique. Dans le Grand Lomé, épicentre des enjeux, la diversité des listes en lice est saisissante. Dans Agoè-Nyivé 3, on retrouve pas moins de 8 formations politiques, dont le FDR, Batir, ANC, Unir, et des indépendants tels que Togo d’Abord et Bon Berger.
Même bouillonnement dans les 7 communes du Golfe, où certaines circonscriptions affichent jusqu’à 17 listes concurrentes, à l’image de Golfe 7. Pour Flavien Bakoma Yénémi, du parti Net, le processus inspire confiance : « Du début jusqu’à la fin, il n’y a eu aucun problème. […] Nous n’avons trouvé aucune irrégularité. »
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Les regards sont désormais tournés vers le scrutin. Avec autant de listes, de voix, de nuances, les municipales 2025 promettent d’être une photographie précise des rapports de force locaux.