Le Togo abrite la célébration du mois de l’amnistie du 5 au 6 septembre 2022.
C’est la première fois que cela est organisé hors d’Addis-Abeba, siège de l’Union africaine. L’objectif poursuivi à travers cette initiative est de faire taire les armes en Afrique d’ici 2030. Mais, pour l’ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, c’est maintenant qu’il faut le faire.
« Faisons taire les armes maintenant, pas en 2030 …, maintenant », a-t-il déclaré dans une allocution prononcée pendant la cérémonie d’ouverture officielle du mois de l’amnistie africaine. Il a tenu ces propos en présence de plusieurs autres personnalités dont l’ambassadrice Amma Adomaa Twum-Amoah, présidente du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, Adedeji Ebo, haut représentant adjoint des Nations unies, et le professeur Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur.
Face au fléau que constitue la prolifération des armes légères et de petits calibres, des armes illégalement acquises (40 millions circulent en Afrique) ainsi que les graves conséquences sur le vécu des populations africaines, il faut urgemment agir.
Chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année qui passe, ce sont des millions de vies qui sont fauchées à cause de l’insécurité, des conflits armées, du terrorisme, dont les catalyseurs sont ces armes. Malheureusement, la circulation des armes en Afrique est un marché noir qui profite à des individus aux desseins obscurs, tapis dans l’ombre.
La cérémonie de lancement du mois de l’amnistie enregistre la participation des experts des quinze Etats membres du CPS qui sont : le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Djibouti, la Gambie, le Ghana, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Tunisie, l’Ouganda et le Zimbawe.