Selon les projections pour 2024, les remises migratoires devraient augmenter de 2,5 pour cent.
Les envois de fonds à destination de l’Afrique subsaharienne devraient connaître une hausse de 1,9 pour cent en 2023, pour atteindre 54 milliards de dollars, selon la note d’information de la Banque mondiale (BM) sur les migrations et le développement. Cette hausse est expliquée par de fortes augmentations des flux vers le Mozambique (48,5 pour cent), le Rwanda (16,8 pour cent) et l’Éthiopie (16 pour cent). Les transferts d’argent à destination du Nigeria, qui représentent 38 pour cent de la totalité des envois de fonds vers la région, ont augmenté d’environ 2 pour cent, tandis que le Ghana et le Kenya ont affiché des hausses estimées à 5,6 pour cent et 3,8 pour cent, respectivement.
Selon les projections pour 2024, les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne devraient augmenter de 2,5 pour cent. Le rebond attendu est dû à une augmentation de 3 pour cent des envois de fonds vers le Nigeria, la plus importante destinataire dans la région. Les envois de fonds des migrants à destination du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) poursuivent leur tendance à la baisse et devraient s’établir à 61 milliards de dollars (-5,3 pour cent) en 2023, à cause de la chute des flux vers l’Égypte. Cependant, la hausse des envois de fonds vers les pays du Maghreb a en partie compensé cette baisse. Les remises migratoires vers la région MENA devraient renouer avec une croissance de 2,1 pour cent en 2024, à la faveur du redressement anticipé des flux vers l’Égypte.
« Les envois de fonds des travailleurs migrants sont l’une des rares sources de financement extérieur privé qui devraient continuer de croître dans la prochaine décennie. Il faut en tirer parti pour mobiliser des capitaux privés à l’appui du financement du développement, en particulier grâce à l’émission d’obligations diaspora », a indiqué Dilip Ratha, économiste et auteur principal du rapport. « Ces dernières années, les remises migratoires vers les pays en développement ont excédé le montant cumulé des investissements directs étrangers et de l’aide publique au développement, et l’écart ne cesse de se creuser», a-t-il ajouté.
Les transferts financiers des migrants constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages, dans les pays d’origine des migrants, de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques, avait indiqué la BM.
dpa
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