Au-delà des institutions et des équilibres politiques, le discours de vœux du président du Conseil trace une ligne nette : celle d’un État attentif aux réalités sociales et économiques des Togolais. Dans une région marquée par l’instabilité, Faure Gnassingbé a voulu parler d’abord de vies concrètes ; de sécurité vécue et de dignité partagée.
« On ne protège pas un pays seulement avec des armes », a-t-il affirmé. La phrase résume l’esprit du message. La sécurité, selon lui, commence dans l’assiette, à l’école, au dispensaire, sur les routes rurales. Elle se construit lorsque « personne ne se sent oublié ». Le chef du gouvernement lie ainsi stabilité et développement, emploi et paix sociale, services essentiels et cohésion nationale.
Le discours insiste sur des images simples. Un enfant qui va à l’école ; une famille qui accède aux soins ; un agriculteur qui vit de son travail. « Quand un village a accès à l’eau, à la route, à l’électricité, nous renforçons également la sécurité », a-t-il déclaré. Des phrases courtes mais qui traduisent la volonté d’ancrer l’action publique dans le quotidien.
Lire aussi : Lutte contre le blanchiment de capitaux : le Togo adopte un nouveau cadre juridique
L’autre pilier du message concerne l’unité nationale. Rassembler, dit-il, passe par l’équité territoriale. La décentralisation n’est plus une promesse abstraite. « Ce n’est pas un slogan, c’est une manière de gouverner autrement ». Les collectivités locales sont appelées à jouer un rôle accru, avec des moyens renforcés et une meilleure coordination avec l’exécutif et le Parlement.
Le discours s’adresse aussi aux fractures sociales, notamment aux femmes de l’économie informelle, jeunes porteurs d’innovation, agriculteurs, entrepreneurs, travailleurs, personnes vulnérables… Tous sont nommés. Tous sont intégrés dans une même vision. « Je veux que cette transformation en cours devienne visible partout. Et je veux qu’elle soit juste », a insisté le président du Conseil.
Lire aussi : Togo : le gouvernement engage une réforme de la loi sur la liberté d’association
À cette ambition interne s’ajoute une ouverture assumée vers l’extérieur. La diplomatie est présentée comme un levier social. Attirer des investisseurs, alléger le poids de la dette, défendre des règles plus équitables. Un seul objectif, répété sans détour : « améliorer votre quotidien ici ».
Le discours dessine une promesse. Celle d’un État qui protège, rassemble et transforme sans perdre de vue l’essentiel.
