Le Directeur de Publication du quotidien “Togo Matin” et patron du site d’information “Le Nouveau Reporter”, a rejoint le cercle fermé des journalistes diplômés en Master en journalisme à l’Institut des Sciences de l’Information de la Communication et des Arts (ISICA) de l’Université de Lomé. Le vendredi 12 novembre 2021, monsieur Motchosso Kodolakina plus connu sous son nom de plume : Dieudonné Korolakina, a soutenu avec brio, son Master professionnel en Journalisme et technologies numériques, mention Information et Communication, domaine Sciences de l’homme et de la société.
Le thème « La presse écrite togolaise face aux enjeux du numérique : cas des quotidiens Togo Matin et Liberté », assorti d’une réalisation professionnelle, a fait l’objet d’études et de recherches de l’expérimenté journaliste togolais. Dieudonné Korolakina a défendu son thème devant un jury composé de quatre responsables notamment Prof Akue Adotevi Mawusse Kpakpo (directeur de l’ISICA) président du jury, Pepevi Kpakpo (Maître de conférences) et Anoumou Amekudji (Maître-assistant) les directeurs de mémoire, puis de Napo Gnane (Maître-assistant), évaluateur principal.
Pourquoi le choix d’un tel thème ? « Face à l’avancée exponentielle de l’Internet et du numérique, la presse écrite n’est pas restée inerte. Il est clair qu’elle devrait et doit jouer sa survie face à cette espèce de menace. Donc, dans la foulée les journaux ont démarré leur transition en développant leur offre en ligne et en adaptant le format de celle-ci aux exigences surtout de l’internet, d’où les sites d’informations. Comment comprendre donc la dynamique appropriative du numérique par les professionnels de la presse écrite au Togo ? », a répondu l’impétrant au cours de sa présentation devant les jurés.
Dieudonné Korolakina a fait une étude de la place du numérique au côté de la presse écrite et ses enquêtes l’ont amené à un échantillon induisant des pourcentages. Le résultat est que la presse numérique occupe une place de choix dans les usages et les adoptions, pour autant le potentiel, la puissance et les ressources, etc. dont le numérique est porteur et vecteur sont sous-exploités. Même si le numérique est très prisé, il n’en demeure pas moins qu’il n’occupe pas sa part entière dans les rédactions de presse écrite.
« Le web journalisme répond à des normes, à un fonctionnement qui n’est pas assimilable à l’écriture destinée à une presse écrite. Cependant, ce n’est pas à cela que l’on assiste dans la pratique. Mieux, pour que les versions web des journaux subsistent, il faut supporter que les dividendes du papier ou de l’imprimé viennent supporter les coûts du numérique. ce qui n’est pas correct », selon Dieudonné Korolakina.
Quelle solution ? « Il est important que les presses papiers créent une rédaction web à part entière. Dissocier la rédaction papier de la rédaction web. Créer un service commercial et marketing propres à la rédaction web afin de rendre le site autonome et générer des ressources indépendantes des ressources issues de la version papier ou imprimée », telle est l’une des solutions proposées par le journaliste.
Sa réalisation professionnelle consistait en un magazine radio consacré au thème « La presse écrite face aux enjeux du numérique ». L’émission a permis de donner la parole à 4 professionnels des médias au Togo. Un journaliste de Togo Matin, le Directeur de Publication de Liberté, la présidente de l’ATOPPEL et le coordonnateur de plateforme “Perspective info” (une plateforme de vente de journaux).
Dieudonné Korolakina a reçu les félicitations du jury avec la mention Bien. Aujourd’hui, il est important d’aller au-delà du savoir-faire en allant à la conquête du savoir, puis ensuite de pratiquer le faire-savoir, car comme le dit Arnaud Boti « La formation est l’essence de tout succès ».
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