Au Togo, notamment dans la région septentrionale des Savanes, le phénomène des mariages précoces devient alarmant. Selon une enquête conduite par le réseau Women in Law and Development in Africa (WILDAF), la fréquence est de 40%.
Selon le rapport, certains cantons de la région des Savanes ont enregistré des taux de mariages précoces stupéfiants, dépassant le chiffre alarmant de 94 %. L’étude souligne que dans certaines zones, comme les cantons de Tchanaga et Takpamba, les mariages d’enfants sont activement organisés par les communautés elles-mêmes.
Le rapport révèle une corrélation inquiétante entre les pertes de récoltes dues aux aléas climatiques et la prévalence des mariages précoces dans ces régions. Pour tenter de compenser les difficultés financières causées par les mauvaises récoltes, les communautés ont eu recours à l’échange de jeunes filles en mariage, ce qui a permis à la famille du futur marié de payer la dot sous la forme de bétail, comme des bœufs.
Bien que la pratique du mariage précoce soit profondément ancrée dans les traditions culturelles et sociales, ses conséquences sont dévastatrices, privant chaque année des millions de filles en Afrique de l’Ouest de leurs droits fondamentaux, de leur éducation et de leur bien-être.
Malgré les efforts concertés des gouvernements et des organisations non gouvernementales pour lutter contre ce problème, le phénomène persiste, soulignant la nécessité d’une action globale et soutenue.
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