9 jours après l’incendie qui mis à fumée et à cendre les 2/3 du marché d’Agoè-Assiyéyé, les «premiers éléments » de l’enquête judiciaire ont été rendus publics. Lors d’un point de presse, ce samedi 30 décembre à Lomé, le procureur de la République Talaka Mawama est monté au créneau.
Occasionnant d’importants dégâts matériels, l’incendie du marché d’Agoè Assiyéyé a conduit très rapidement le parquet de Grande instance de Lomé à ouvrir une enquête judiciaire. Menée de bout en bout par le service central de recherches et d’investigations criminelles de la Gendarmerie, cette enquête a révélé les éléments suivants:
La visite effectuée par une équipe d’enquêteurs du service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) et de la cellule d’identification criminelle (CIC), le samedi 23 décembre 2023 a conduit à faire certaines constations requises. Les constatations et les premières auditions faites, ont permis ainsi d’identifier le bloc “épices”, au centre du marché comme point de depart du feu. Suite à cette identification, les techniciens de la Cellule d’identification criminelle ont procédé à la recherche de la présence probable d’un indice relatif à l’usage d’un hydrocarbure. Les recherches se sont révélées infructueuses et vaines.
Dès lors, la seule thèse plausible est celle d’un incendie d’origine électrique. Un compteur électrique de fortune, communément appelé “additionneuse” fixée dans un conteneur à marchandises a été suspectée d’être le générateur d’un court-circuit électrique. Cette thèse a été confortée par la manière dont les installations électriques ont été faites sur le site dudit marché.
D’après le procureur de la République, les installations électriques sur le site du marché d’Agoe-Nyive-Assiyeye n’ont pas été faites par l’administration. C’est chaque usager qui a procédé à sa propre installation électrique avec le technicien de son choix et en fonction de son besoin. Cette installation anarchique des câbles électriques, à la manière des toiles d’araignée serait pour l’heure à la base de cet incendie. Il resort donc que le moindre dysfonctionnement électrique occasionnant un court-circuit était susceptible de provoquer un embrasement généralisé en raison de l’encombrement des étalages.
L’enquête judiciaire se poursuit par l’exploitation des indices et témoignages obtenus et la recherche de tous autres éléments pouvant renseigner sur l’élément déclencheur du court- circuit à l’origine de l’incendie.