Suite aux manifestations politiques des 5 et 6 juin à Lomé, plusieurs manifestants interpellés ont été présentés au procureur de la République. 65 ont été libérés, tandis que 3 individus ont été officiellement inculpés.
Steeve Didier Rouyar, un Français actif dans la communication, Yao Mario Junior Zodzi, électro-technicien togolais, et Arioh Akewome Lito, conducteur de taxi-moto, ont été inculpés. Le chef d’accusation est leur point commun ; une accusation sévère : « trouble aggravé à l’ordre public et complot contre la sûreté intérieure de l’État« .
Les interpellations se sont concentrées dans certains quartiers chauds de la capitale, là où des foules, sans encadrement, dénonçaient « la récente réforme constitutionnelle, la vie chère, et des cas d’arrestations ciblées« .
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Cette manifestation a été organisée suite à l’appel de Aamron sur les réseaux sociaux. L’affaire Aamron, rappeur engagé a été interpellé à son domicile le 26 mai, transféré dans un hôpital psychiatrique après une étrange vidéo de « repentance », il est devenu malgré lui le symbole d’un régime qui muselle.
Son avocat, qui n’est autre que le président de la Ligue togolaise des droits de l’Homme, crie à la manipulation. Selon lui, la vidéo aurait été obtenue « sous contrainte« .
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« Une quinzaine d’autres personnes devrait être présentée dans les prochaines heures au procureur de la République », indique AfreePress. Et environ 20 citoyens restent encore en garde à vue, dans une attente que les avocats de la défense jugent intolérable.